Dernier club marocain encore dans les joutes du football international, le Raja dispute lundi 13 courant la demi-finale aller de la Ligue des champions arabes à Casablanca, en nocturne au complexe Mohammed V. Le Hilal du Soudan n'est pas un inconnu du public bidaoui, puisqu'au tour précédent, il s'était qualifié aux dépens du WAC à…. Rabat au terme d'un match mouvementé et achevé par un pugilat dans les couloirs menant aux vestiaires du complexe Prince Moulay Abdallah. C'est dire s'il s'agit d'une belle « revanche » pour le football marocain mais uniquement dans un esprit de sportivité et de fair-play car, avant tout, une place de finaliste, c'est déjà l'assurance d'une fabuleuse manne financière (7 millions de dh et 1 milliard pour le vainqueur de l'épreuve ). Un tel pactole par les temps de misère qui courent dans le football national ne se refuse pas. Il donne même l'occasion à tout bénéficiaire d'un sacré bol d'oxygène pour relancer l'ensemble des structures d'un club en pleine construction. Le Raja a énormément souffert cette saison des divers changements intervenus dans son encadrement technique, comme il a lourdement payé le tribut de la fermeture du complexe Mohammed V pour une fantomatique réfection de la pelouse. Cela s'est traduit par une transhumance de stades pour recevoir à « domicile » et une perte sèche de points. Mais sous la férule d'un président (Hamid Souiri) affichant un optimisme à toute épreuve et un coach (Oscar Fullone), revenu aux commandes pour relever un énième défi, tout est encore possible pour ce Raja 2005-2006, y compris coiffer beaucoup de monde au poteau pour le titre.