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Pour une démocratie de proximité à la marocaine
Publié dans La Gazette du Maroc le 06 - 03 - 2006


GOUVERNANCE LOCALE
La récente création d'une association du Centre marocain de Gouvernance (CMC) dont les président et vice-président sont respectivement Driss Abbadi, expert en gestion urbaine, et Noureddine Fassi, acteur associatif, a comblé un vide en matière de recherche et d'expertise en gouvernance locale. Pareille opportunité ne saurait mieux tomber au moment où l'INDH en a fourni le besoin le plus expressif.
Aujourd'hui, la notion classique et étroite de gouvernement est remplacée par celle plus large de gouvernance. Si le gouvernement est, dans un sens traditionnel, l'autorité exercée par des institutions politiques sur une population et un territoire donnés, la gouvernance est l'interaction entre des acteurs publics et privés pour la gestion d'une structure complexe et dans ses dimensions politique, économique et socioculturelle.
Quelle gouvernance urbaine participative ?
Face à une situation de scepticisme croissant par rapport aux discours politiques jugés peu convaincants et aux politiques publiques qualifiées souvent d'inopérantes, les citoyens se considèrent laissés en marge des processus de décision. Ces derniers sentent le besoin de s'organiser en mouvements associatifs pour combler un vide institutionnel au plan des gestions locales dans les centres urbains.
C'est pourquoi la nouvelle association, dont le bureau dirigeant a été élu à l'assemblée générale tenue la semaine dernière, pour la gouvernance locale, met un point d'honneur à investir un créneau dans lequel tout, ou presque, reste encore à faire. Jusqu'à quel stade pourrions-nous incriminer un Etat qui trouve de plus en plus de mal à prendre en charge les remèdes aux multiples problèmes qui affectent l'évolution saine de la société, pour ne pas dire que bon nombre de communes rurales et centres urbains périphériques se trouvent complètement mis en quarantaine des plans nationaux de développement, ni même des programmes d'action, des collectivités locales.
La prise en compte de la société civile est devenue nécessaire à un moment où une nouvelle géopolitique se constitue, incluant le local comme un nouvel acteur mondial, dans un contexte où émergent de nouvelles règles de coopération et de partenariat.
La mondialisation des échanges, la complexité accrue des sociétés liée à leur fragmentation, l'incertitude de l'avenir, la rupture entre autorités politiques et citoyens expliqueraient la défaillance des modèles traditionnels d'action publique.
Les enjeux de la gouvernance urbaine se situent au niveau de la crise de la gouvernabilité qui touche les autorités politiques. Et les différentes réformes de la décentralisation opérées depuis 1976 ont permis une relative émancipation des collectivités locales vis-à-vis de l'Etat d'un côté, l'évolution de l'économie nationale qui a produit un secteur privé de plus en plus engagé dans les activités autrefois assurées par l'Etat, la société civile qui commence à s'exprimer et la mondialisation qui affaiblit de jour en jour le pouvoir de l'Etat au profit des acteurs privés mondiaux ; tout ceci a fait naître une mobilisation politique et sociale territorialisée. Les villes sont devenues des agglomérations où vivent plus de 80% de la population des pays développés contre 60% pour les PVD. Le professeur Driss Abbadi explique qu'une " gouvernance urbaine participative s'entend de l'existence d'institutions, distinctes et complémentaires à celles de représentation politique, permettant aux citoyens, aux groupements communautaires et au mouvement associatif, une implication plus active dans la gestion des affaires locales.
Or au Maroc, les habitants des villes n'exercent pas pleinement leurs droits, encore moins de se sentir clients et d'être exigeants vis-à-vis de services publics urbains conçus et gérés sans sa participation ".
La problématique de la participation comme capacité d'interagir avec l'administration locale et de contribuer à l'amélioration des prestations de services et de l'action de développement local reste encore assez ardue. D'ailleurs, quel bilan de la décentralisation engagée dans le Royaume depuis trois décennies ?
Les conditions d'une participation citoyenne restent encore à institutionnaliser et à généraliser.


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