Abderrazak Afilal est, depuis bien longtemps, dans l'œil du cyclone. Des confrontations musclées au sein de l'UGTM, à celles plutôt feutrées dans les bureaux du juge d'instruction, le vieux syndicaliste et responsable istiqlalien était seul au cœur de la tempête. Ne ménageant presque personne, nul autre de ses pairs n'est venu à son secours. Jusque dans le comité exécutif du parti, on s'étonne de sa vigueur à ne se faire que des ennemis. A tout le moins, jusqu'à samedi dernier : effectivement, le chef du group PI au sein du parlement, Abdelhamid Aouad, s'indigne du traitement, «irrespectueux dont a été victime Abderrazak Afilal». Dans une lettre adressée au président de la première chambre, Abdelhamid Aouad rappelle le «statut» d'Afilal et les «garanties immunitaires que lui accorde la loi ». Même si la solidarité est «formellement» affichée, le climat de guerre accrédite cependant l'idée qu'on est, vis-à-vis d'Afilal, plutôt animé par le devoir de soutien que par la conviction. A méditer.