Les exportations américaines vers le monde arabe connaissent une croissance exponentielle alors que le monde arabe continue de servir de tube digestif. Les exportations américaines vers les pays arabes n'arrêtent pas de croître. 2005 sera l'année la plus importante dans l'histoire des échanges américano-arabes, selon la National US-Arab Chamber of commerce (NUSACC) qui vient d'établir ses prévisions jusqu'en 2006. Ces exportations devraient atteindre 26,7 milliards de dollars à la fin 2005, selon la revue de la NUSACC , soit une croissance de 38% par rapport à 2004. Les projections pour 2006 sont encore plus optimistes, avec plus de 37,9 milliards de dollars de marchandises américaines vendues dans les pays arabes, soit une hausse de 40%. Cette évolution dépasse largement la croissance qu'enregistrera le commerce mondial dans la même période. Le monde arabe devrait importer quelque 276 milliards de dollars en 2005 et 351 milliards en 2006, contre 224 milliards en 2004. Selon David Hamod, président de la NUSACC, ces projections montrent que le monde arabe demeure le plus fidèle client des Etats-Unis. "En dépit de l'instabilité dans la région et des fluctuations conjoncturelles, le partenariat avec les pays arabes dépasse les espérances", a-t-il souligné. Ces progressions ont des explications relativement simples. Cependant, c'est la hausse des prix du pétrole qui en est la plus significative. Plusieurs Etats arabes comme les Emirats arabes unis, Oman, Qatar, ont atteint au 30 juin 2005, le total de leurs importations de 2004. Et c'est pour les mêmes raisons liées au pétrole qu'il n'y aura pas de renversement de tendance en 2006, loin s'en faut d'ailleurs. Cependant, le Maroc, avec 520 millions de dollars en 2004 est pour l'heure le 10ème client arabe des Etats-Unis, loin derrière les pays pétroliers comme l'Arabie Saoudite (5,25 milliards de dollars), les Emirats Arabes Unis (4,06 milliards) et l'Egypte, fidèle allié des Etats-Unis (3,10 milliards de dollars). Bien entendu, l'Algérie qui occupe la sixième place de ce classement, avec 970 millions en 2004, devance le Maroc. Parmi les mauvais clients on compte des pays aux relations conflictuelles avec le pays de l'Oncle Sam comme la Libye (90 millions de dollars), le Soudan (170 millions), la Syrie (200 millions). En attendant l'entrée en vigueur des accords de libre-échange, la progression devrait être modeste. Et la NUSACC prévoit une croissance modeste de 20% qui devrait porter les importations marocaines en provenance des Etats-Unis à 620 millions de dirhams en 2005 et 800 millions en 2006. Actuellement, c'est l'aéronautique qui vient en tête des produits américains importés avec une projection de 240 millions de dollars en 2006. Les céréales viennent juste derrière avec 157 millions de dollars, suivies des machines, pour 70 millions.