Panorama des principaux indices de l'économie marocaine Les principaux indicateurs de l'économie marocaine sont souvent mal connus. Voici un panorama recensant les chiffres clés, indispensables à toute entité économique, établi aussi bien par le ministère du Finance que par la CGEM. Le bilan de Oualalou L'état des fondamentaux économiques du Maroc doit être mis en relief. Quel est l'état du Produit intérieur brut (PIB), de l'inflation, du déficit commercial et du taux de chômage au Maroc ? Le PIB marocain global, pour l'année 2005, a connu une augmentation de l'ordre de 1% entre mars 2004 et mars 2005 alors que le PIB non agricole s'est accru de 4%. Comment interpréter un tel résultat ? N'assistons-nous pas à une mouvance des secteurs clés de notre économie? Longtemps tributaire de l'agriculture, de nouveaux secteurs apparaissent comme des locomotives de notre économie. En effet, les secteurs miniers, du ciment, de l'automobile permettent de compenser en partie la baisse de la production agricole. Ainsi, alors que le secteur agricole connaît une baisse substantielle de sa production, d'autres leviers affichent de bons résultats. Entre autre, le secteur minier (+ 2,8% au premier trimestre 2005), le ciment (+ 3,36% à la fin Juin 2005) sans parler du secteur de l'énergie et de l'automobile qui ont connu des croissances respectives de 19,5% et de 17%. Par ailleurs, après avoir noté que le déficit budgétaire oscille entre 3% et 3,5% depuis huit ans, que l'inflation tourne autour de 1,5% et que le solde des paiements extérieurs courants, qui était structurellement négatif jusqu'en 1997, ne l'est plus, Fathallah Oualalou, le ministre des Finances, a indiqué que les transferts des Marocains résidant à l'étranger (MRE) et les revenus du tourisme sont en augmentation et rapportent chacun plus de quatre milliards de dollars. Toutefois, malgré ces nombreux signes encourageants, la balance commerciale ne reflète pas un tel dynamisme. En effet, les exportations vont mal (-6%) et l'économie est de plus en plus dépendante de l'extérieur (+9,2% des importations). De surcroît, il faut souligner que l'état du marché du travail reste toujours inquiétant : le taux de chômage n'a pas connu de diminution cette année et les jeunes diplômés sont de plus en plus touchés. Ainsi, le taux de chômage s'établissant à 11,1%, les populations les plus touchées par ce fléau sont les femmes, les jeunes (tranche 15-24 ans), et les personnes vivant en milieu urbain. Le SMIG a, quant à lui, connu des réformes et affiche une progression de 85,05%, entre 1990 et 2005, ce qui présage d'une augmentation du pouvoir d'achat des salariés touchant le SMIG. Le bilan est donc mitigé en ce qui concerne la santé de notre économie ; par contre ce qui est clair c'est que c'est une économie en mutation. Les secteurs moteurs ne se limitent plus au seul secteur agricole et de nouveaux sentiers de croissance sont à exploiter.