Revue des clubs avant le lever de rideau A un mois de la reprise du Championnat et alors que la plupart des équipes ont entamé leurs débuts de préparation, beaucoup de clubs semblent déjà épuisés par leurs nombreux problèmes insolubles car à défaut de véritable politique et donc d'objectifs planifiés tout le monde patauge pour sauver les meubles durant la saison. Le bilan de la plupart des clubs au terme de la défunte saison est catastrophique. Et pas seulement au niveau financier avec un lourd déficit difficile à combler sinon en cédant des joueurs. Le climat général est à la morosité car le spectacle a depuis déjà longtemps déserté les stades. La faute, il faut aller la chercher du côté de tous ces pseudo-entraîneurs qui contraignent leurs troupes à s'agglutiner derrière pour éviter toute mauvaise surprise, aussi bien hors de leurs bases qu'à domicile. Ne pas perdre est la devise de tous les coaches qui craignent d'être rapidement limogés en cas de série d'échecs. Pas étonnant donc que le public manifeste son désappoint en restant à la maison, surtout en ces temps de mondialisation du football sur le petit écran. A la décharge des clubs, on peut citer beaucoup de causes endogènes au malaise du football national mais ces raisons ont toujours prévalu sans altérer le goût du spectacle qui a aujourd'hui hélas disparu par la faute de dirigeants de pacotille incapables d'assurer une gestion correcte et cohérente. Les “données“ du football marocain ont grandement changé depuis la substitution du supporter de base par l'adhérent. Intermédiaires très troublants L'absence de politique sportive conduit les clubs les plus huppés à des stratégies de faillite généralisée et l'exemple le plus triste de cette gabegie est cette quête éperdue (pour ne pas dire frénésie) à céder, en pleine saison, ses meilleurs éléments aux pays du Golfe. De ces transactions, nul ne connaît jamais les conditions, ni les supporters, ni les adhérents, ni même les membres… du comité. Tout est laissé à l'appréciation d'un ou deux dirigeants!… Ainsi s'est développée une certaine culture du dirigeant-commerçant réalisant chaque saison de juteuses affaires, fort rentables car avec tous les intermédiaires (se déclarant agents) qui pullulent dans ce marché du Golfe, on peut falsifier tous les documents. Faut-il s'étonner après que notre football n'ait plus d'équipes compétitives au haut niveau continental ?