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La modernité au féminin
Publié dans La Gazette du Maroc le 10 - 06 - 2002

Entretien avec Naziha Ben Yedder, ministre tunisien des affaires de la femme et de la famille
Naziha Ben Yedder*, ministre des affaires de la femme et de la famille et membre du bureau politique du Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) affirme que la situation de la femme en Tunisie demeure un exemple pour le monde arabe. Entretien.
La Gazette du Maroc : la femme tunisienne jouit de droits civils incontestables notamment grâce au code du statut personnel...
Naziha Ben Yedder : cette situation est due en grande partie à l'esprit militant des femmes tunisiennes, depuis l'indépendance, notamment grâce à l'action du mouvement de libération de la femme. La mise en place, en 1956, du code du statut personnel tunisien, a constitué la pierre angulaire de la consolidation des droits civils de la femme. Ainsi puis-je citer, à titre d'exemple, l'abolition de la polygamie - dont la pratique ne fait pas partie de la tradition tunisienne - l'obligation de l'obtention du consentement de la femme pour le mariage... L'ouverture de la société tunisienne, depuis l'indépendance, a considérablement facilité ces avancées. C'est pourquoi la reconnaissance du statut personnel n'a fait l'objet d'aucune résistance de la part de la société. J'ajoute que la femme tunisienne s'est toujours battue pour bénéficier d'une éducation qui lui a permis de prendre conscience de ses droits et de ses devoirs.
Après le 7 novembre 1987, les droits civils, les droits de la femme ont pris un nouvel élan : le président Ben Ali n'a-t-il pas réaffirmé son soutien inconditionnel au développement de la situation de la femme tunisienne. Dans le même sens, le Président a souligné que le code du statut personnel était un acquis incontournable que la société tunisienne est encore appelée à enrichir.
Comment les droits de la femme seront-ils consolidés aujourd'hui ?
Actuellement, les droits civils de la femme sont une donnée incontestable intériorisée par toutes les composantes de la société tunisienne. Notamment grâce aux dernières rénovations du statut personnel qui ont reconnu la tutelle de la mère sur les enfants en cas de décès du père ainsi que l'attribution des allocations familiales à la femme divorcée dans le cas où le mari refuse d'assumer ses responsabilités. Nous avons donc mis en place un fonds de gestion du divorce. Une expérience qui peut être considérée comme un exemple modèle dans le monde arabe. De plus, le législateur a chargé les juges d'assister les femmes en difficulté. De même, des mesures juridiques draconiennes ont été prises pour éradiquer les violences contre les femmes. Enfin, autre exemple d'amélioration de la situation de la femme, l'approbation du principe de la parité dans les biens des époux en cas de divorce, ainsi que la modification de l'article 23 du statut personnel, instituant, à la place du principe de la soumission de la femme à son mari, la notion de respect mutuel. Le secret de la réussite de cette politique est dû en grande partie à la volonté du président Ben Ali et à l'habileté du législateur qui a opté pour une réforme graduelle du code du statut personnel.
Les femmes sont représentées au parlement et même au sein du bureau politique du RCD. En outre, il y a des femmes conseillères communales et même présidentes de conseils municipaux. La participation de la femme à la politique du pays est donc plus qu'honorable...
Pour le président Ben Ali, les droits politiques des femmes sont le talon d'Achille de la modernité. Le RCD est à cet égard un espace privilégié pour que la femme puisse exercer tous ses droits. Le président n'a-t-il pas appelé la femme tunisienne à prendre, aux côtés des hommes, toute sa place dans la vie politique ? Mais pour répondre exactement à votre question, je précise que la représentativité de la femme tunisienne au parlement est de l'ordre de 11,5%. En outre, la rénovation des structures du RCD, dynamisant le rôle de la femme, est une parfaite illustration de cette volonté. Ainsi, un secrétariat général chargé des affaires de la femme a-t-il été créé en 1998.
Existe-t-il un système de quota qui fixe la représentation parlementaire de la femme... ?
Non, il n'y a pas de quotas car le système
tunisien a préféré privilégier le système des “recommandations présidentielles” qui semble plus juste. Le président Ben Ali a donné ses consignes aux responsables politiques pour qu'ils veillent à ce que la représentativité de la femme ne soit pas en dessous de 20%. Bien sûr, cela dépend aussi de l'engagement militant des femmes. C'est pourquoi le RCD a fourni un effort considérable pour contribuer à leur formation politique. Ce système a porté ses fruits : aujourd'hui, 5 femmes sont au gouvernement, dont 2 ministres et 3 secrétaires d'Etat (santé, emploi, habitat) et 20% de femmes siègent au comité central du parti du Président


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