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Ignoré et toujours marginalisé par la résistance marocaine
Publié dans La Gazette du Maroc le 09 - 05 - 2005

Ahmed Slaoui : Reconnu et célébré par la révolution algérienne
Invité par le Président Bouteflika en personne pour assister aux festivités marquant le 50ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération algérienne à laquelle il avait activement participé entre 1957 et 1962 , Ahmed Slaoui, âgé aujourd'hui de plus de 70 ans, attend toujours d'être reconnu par le Haut commissariat aux résistants. Eclairage.
Bien avant que survienne, la toute première année de l'indépendance marocaine qui coïncida (curieusement ?!..) avec la recrudescence de la lutte du peuple algérien pour l'indépendance sous la direction du FLN.
Bien avant que cet homme humble et foncièrement maghrébin, âgé aujourd'hui de plus 70 ans, ne choisisse d'aller combattre pour la libération du peuple arabe et musulman de l'Algérie voisine, après de longs mois d'entraînement dans les camps installés à Larache et dans le grand Rif marocain.
Bien avant qu'il ne décide de jouer au guérilleros internationaliste et militant de la lutte anti-coloniale et impérialiste, Ahmed Slaoui avait d'abord combattu pour l'indépendance de sa propre patrie : le Maroc.
Les Poulains de Allal Ben Abdallah
Au vieux quartier populaire R'bati d'El Akkari, Ahmed Slaoui était pourtant un activiste célèbre du mouvement de la résistance marocaine.
Très tôt, il attira l'attention de l'administration coloniale. Dès l'aube des années cinquante, lorsque le libérateur de la Nation, feu S.M Mohammed V, fût exilé de force vers l'île de Madagascar, et qu'un autre fils du quartier Akkari, Abdallah Zerouali,alias Allal Ben Abdallah, accomplit son acte héroïque de sacrifice contre le Sultan fantoche Mohamed Ben Arafa, Ahmed Slaoui, était déjà connu dans ce quartier populaire, plus précisément à la célèbre Zankat Karyoun, qu'il habite encore aujourd'hui, comme étant l'un des plus redoutables poulains du martyr Allal ben Abdallah. Déjà, il était fiché, filé, suivi et étroitement surveillé par les forces d'occupation qui n'avaient rien compris à ce que jeune militant manigançait. Il était tout à la fois l'ami des Algériens qui prédominaient déjà parmi les habitants de ce quartier. Il il était surtout l'homme des missions impossibles que lui confiaient les chefs locaux des cellules de la résistance nationale : éliminer un colon français anti-indépendantiste, punir un agent marocain suspecté de collaboration avec l'administration coloniale, transporter des armes de tous les calibres d'un endroit à l'autre. De Akkari vers l'ancienne Médina ou encore de Diour Djamaâ vers les bidonvilles de Douar Debbagh à Yacoub El Mansour. Ou encore assembler des informations de première main qui serviraient aux chefs de la résistance cantonnés dans leurs caches et maquis de la zone Rabat-Salé. Un militant omniprésent tout au long de ces années de braises qui s'étendent de 1953, pratiquement jusqu'au retour du Roi libérateur en novembre 1955 et la proclamation de l'indépendance nationale en mars 1956.
De la résistance marocaine à la lutte de libération algérienne.
Mais Ahmed Slaoui n'était pas du genre à s'attarder trop longtemps sur ses actes héroïques des années de la résistance. Il n'était pas non plus de ceux qui préfèrent dormir sur ses lauriers.
Une fois l'indépendance marocaine acquise, il décide donc d'emboîter le pas à ses amis algériens qui tenaient à l'époque le non moins célèbre café du “Stade Marocain” du nom du grand club de Football R'bati fondé en 1919 et au sein duquel ont évolué nombre de fils d'El Akkari : de Abdelkader Raiss à Benaissa Kerroum en passant par les Hassan ChafaI, Bouchta et tant d'autres. Ce stade Marocain qui avait décidé de fusionner avec le club du Charaf El Akkari, l'ASCOM qui avait joué en première division durant la saison 56-57 et dont Ahmed Slaoui, sera parmi ses principaux dirigeants et animateurs.
En ces années de grandes turbulences, Slaoui était un de ces jeunes marocains qui s'étaient engagés dans la résistance algérienne. Il décida donc de rejoindre le FLN, non pas parce qu'il était d'origine algérienne, mais surtout parce qu'il tenait à accompagner ses amis du quartier. Ces algériens dont les parents tenaient ce petit café situé entre la rue Karyoun et le quartier des phosphatiers. et que les habitants du quartier appellaient déjà “le café du FLN”.
7 années sous l'uniforme du FLN
Il décide donc de se présenter parmi les centaines de volontaires marocains qui allaient rejoindre le camp d'entraînement installé par le FNL dans la ville de Larache. Mais, craignant un éventuel refus, notamment à cause de son jeune âge, il prétexta que sa mère était Algérienne et qu'il était de son devoir d'aller défendre son pays.
De Larache, Ahmed Slaoui partira après trois mois de stage vers la région d'Oujda où il fit partie des premières troupes de la zone Ouest dont le commandant n'était autre que le Colonel Amirouch. Le célèbre chef du FLN dans la zone ouest et dont le chef hiérarchique était un certain Colonel Houari Boumédiène et ses amis du groupe d'Oujda au sein duquel figurait aussi bien l'actuel président Abdelaziz Bouteflika, natif d'Oujda, que l'ancien homme fort du parti unique, Chérif Belkacem, natif quant à lui de la ville Beni Mellal, ainsi que d'autres hauts dignitaires de la révolution algérienne. Il y passa près de sept années de lutte armée durant lesquelles il parcourut tout l'Ouest algérien, de Figuig à Bechar en passant par Tlemcen, Oran, Blida avant l'entrée victorieuse à Alger en 1961.
Reconnu par le FLN algérien, mais toujours ignoré par la résistance marocaine !...
Après l'indépendance, le gouvernement algérien tout fraîchement installé lui fit toutes les offres du monde pour rester en Algérie. Mais Slaoui préféra rentrer chez lui, avec la certitude que cette indépendance favoriserait un jour l'édification du Grand Maghreb arabe auquel il a toujours cru et que cette victoire concrétiserait le rêve d'unification maghrébine qu'il a toujours caressé.
Mais si les autorités algériennes ont tenu à lui accorder sa carte de Moujahid avec tous les avantages que lui procure ce statut, si le Président Bouteflika l'a invité personnellement il y a deux années en vue d'assister aux festivités marquant le 50ème anniversaire du déclenchement de la guerre de libération algérienne à laquelle il avait activement participé entre 1957 et 1962, Ahmed Slaoui, âgé aujourd'hui de plus de 70 ans, attend toujours d'être reconnu par le Haut commissariat aux résistants.
Excédé par les différends et les crises politiques qui perdurent entre ses deux patries, la marocaine et l'algérienne, Ahmed Slaoui ne connait pa la date où il sera reconnu par la résistance marocaine. Toutes les démarches qu'il a effectuées jusque-là auprès du Haut Commissariat coiffé par le socialiste Mustapha El Ktiri, sont révéles encore plus vaines que toutes celles qu'il n'a cessées d'effectuer depuis son retour d'Algérie à l'aube des années soixante.


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