Exposition à Bruxelles "Un objet, deux cultures – Juifs du Maroc” c'est le thème d'un événement culturel dédié au judaïsme marocain qui se tiendra du 26 janvier et 15 mai 2005 à Bruxelles. Les juifs du Maroc rendent curieux, et pour cause, jusqu'à la fin des années 1950, le Maroc a compté la plus forte population juive de tous les pays arabes. D'où venait-elle ? Comment s'est faite la fusion entre ses diverses composantes ? A quoi tenait l'étonnante fusion entre les Marocains juifs et musulmans, qui s'est manifestée dans l'art, la musique, la cuisine ?… Autant de questions, mais bien d'autres auxquelles on tentera de répondre les jours que durera cet événement. Concerts de musique judéo-arabe, visites contées pour enfants et adultes, projections de films, conférences sur des questions d'ethnologie, d'art et d'histoire serviront à donner au grand public cosmopolite de Bruxelles une idée claire et sans ambiguïté sur le judaïsme marocain. La Belgique qui compte un grand nombre de Marocains de confession juive s'intéresse à l'histoire de cette communauté à laquelle elle consacre souvent des évènements culturels de ce genre. Là-bas, quand on les rencontre, les juifs marocains sont fiers de nous montrer leurs passeports marocains et leurs cartes d'identité nationale marocaines. Ils ne ratent pas une occasion de parler le dialecte marocain et parlent avec beaucoup de nostalgie de leurs souvenirs d'enfance au Maroc. Maurice Tal est de ces juifs marocains installées depuis plusieurs années à Bruxelles où il est actuellement DG d'une grande société de fabrication et de distribution de pain Pita. Maurice Tal est né au Maroc où il a grandi jusqu'à l'âge de 6 ans lorsque ses parents ont décidé comme bien d'autres de quitter le Maroc en direction d'Israël. Là-bas, il vivra jusqu'à l'âge de 25 ans avant de se décider à voler de ses propres ailes dans d'autres cieux. Direction Bruxelles où sont actuellement installés plusieurs Marocains de confession juive. Réunis dans un cercle israélite à l'image de celui de Casablanca, ils se connaissent bien, se côtoient, ne se perdent pas de vue et vivent presque en communauté. Attachés au Maroc et à leur origine et culture marocaines, ils y retournent très souvent et sont même régulièrement invités à assister aux fêtes nationales au Maroc, notamment celle du Trône.