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Création d'un centre mondial antiterroriste
Publié dans La Gazette du Maroc le 14 - 02 - 2005


Lutte contre le terrorisme
La conférence internationale sur le terrorisme tenue à Riyad, du 5 au 8 février courant, a achevé ses travaux par l'adoption d'une action commune pour lutter efficacement contre le terrorisme. Principales résolutions : la création d'un centre mondial pour la lutte antiterroriste et la création d'un fonds international d'aide aux victimes du terrorisme financé par le gel des avoirs des organisations terroristes. Compte rendu.
La question a fait l'unanimité. Le monde entier est concerné par la violence intégriste. Il n'y a pas péril en la demeure, loin s'en faut, mais le thème qui a réuni, pas moins de 51 pays et plusieurs organisations internationales, représentés à la conférence internationale de Riyad en Arabie Saoudite est inquiétant. Et même très alarmant. Du 5 au 8 février courant, les conférenciers ont débattu du terrorisme, ses racines, ses causes, ses origines, et ont définitivement tranché pour combattre un phénomène qui fait peur à tout le monde. Celui-ci a été suffisamment décortiqué et analysé pour déboucher sur une riposte commune contenue dans les recommandations de Riyad : la création d'un centre international de lutte contre le terrorisme. À fléau commun, réplique commune. Plus que jamais, le monde entier est décidé d'éradiquer ce fléau et d'en finir une fois pour toutes. Les intégristes radicaux ont braqué l'opinion internationale contre tout ce qui peut ressembler à de l'islamisme ostentatoire et militant. De l'islamisme en surface, visible à l'œil nu, jusqu'à l'islamisme secret et incontrôlable, la chasse est ouverte et désormais plus organisée. Un combat à fronts multiples et une lutte à divers niveaux. Haro sur le baudet islamiste et qu'on en parle plus. C'est du moins le souhait des autorités saoudiennes qui ont appelé à la tenue de ce sommet. Dès l'ouverture de la conférence internationale, le ton a d'ailleurs été donné. L'Arabie Saoudite a appelé à la création d'un organisme qui permettrait aux responsables sécuritaires et aux experts du monde entier d'échanger des informations en temps réel pour prévenir des attentats. Aussitôt dit, aussitôt décidé.
Sécurisation des territoires
Quatre jours plus tard, l'appel de l'Arabie Saoudite a trouvé écho. Et
À l'unanimité. Les délégués à la conférence de Riyad, dans leur majorité des experts en lutte contre le terrorisme, ont tous adhéré au principe de la coopération. Ils ont décidé d'un plan d'action urgent afin de renforcer, à l'échelle internationale, la volonté politique de lutter contre le terrorisme et son financement et développer les capacités de tous les Etats, représentés, dans ce domaine. Une attention particulière à l'échange d'informations et de renseignements, l'assistance technique, la coopération judiciaire en matière d'extradition des terroristes, l'acquisition de moyens d'autodéfense opérationnels. Un dispositif qui converge vers le renseignement. Le renseignement pour se prémunir, le renseignement pour prévenir, le renseignement pour anticiper, le renseignement pour agir et réagir. Bref, le renseignement comme outil de sécurisation des territoires et de la population. Pour parer au danger islamiste, les pays signataires de la déclaration de Riyad ont donc fait du renseignement leur ressource première et leur principal matériau de travail. Et c'est d'ailleurs pour cette raison que les délégations des pays qui ont participé à ce sommet ont été conduites par les patrons des renseignements et non pas par des diplomates. À n'en citer que celle du Maroc conduite par Ahmed Harrari de la DGST épaulé par Abdelhak Kyam, chef de la BNPJ, la brigade qui a mené les enquêtes des attentats du 16 mai. En effet, les travaux de ces experts se sont déroulés en sessions plénières au niveau de groupes de travail pour traiter quatre thèmes essentiels : " les origines, les sources, la culture et l'idéologie du terrorisme ", " les relations entre le terrorisme, le blanchiment d'argent, les trafics d'armes et de la drogue ", " les leçons tirées des expériences de lutte contre le terrorisme", et " les réseaux terroristes et leurs structures ".
Efficacité et cohérence
Chacun des pays participants a débattu de sa méthode, de son expérience, des difficultés qu'il rencontre, et des solutions à préconiser. Jamais un fléau ou autre phénomène de grande criminalité n'a mobilisé autant d'attention et tout un débat pour déboucher sur des recommandations qui incitent les services de renseignements de tous les pays à coopérer et à collaborer mutuellement pour mettre fin à l'intégrisme radical. Il y a quelques années encore, il était pratiquement impossible de rassembler les sécuritaires d'une cinquantaine de pays autour du même thème quel que soit sa gravité, ou de débattre de ce genre de questions, encore moins de trouver matière à y répondre. Si c'est le cas aujourd'hui, c'est que l'heure est grave. Le terrorisme s'est internationalisé pour toucher toute la planète, plus particulièrement l'Arabie Saoudite qui compte plusieurs attentats, et où il ne se passe pas un jour, sans qu'aucune chasse aux terroristes ne soit engagée, d'où la nécessité de mettre en place une stratégie menée avec détermination, efficacité et cohérence. Le sommet de Riyad a mis en relief, à ce sujet, une série d'instruments efficaces, comme bloquer des avoirs qu' on soupçonne de servir à financer des actes terroristes. Cela dit, le secret bancaire n'accorde désormais aucune protection aux organisations terroristes ni aux structures qui les financent. Ainsi, et à n'en prendre que cet élément de réflexion, la déclaration de Riyad a appelé les pays à rendre plus efficace encore la lutte contre le blanchiment, à améliorer l'impact des sanctions financières et à endiguer énergiquement l'afflux de fonds d'origines douteuses prédestinés au financement du terrorisme international. Les quatre jours de travaux des séminaristes présents ont retenu plusieurs résolutions qui attendent d'être ratifiées par les différents pays représentés lors de ce sommet. L'Arabie Saoudite a fait ce qu'elle devait faire en ouvrant le débat sur un intégrisme qui lui colle à la peau depuis les attentats du 11 septembre aux Etats-Unis, perpétrés par l'organisation Al Qaïda, dont le zaïm n'est autre que le Saoudien Oussama Ben Laden. Concrètement, et en organisant cette rencontre, l'Arabie saoudite semble aujourd'hui " blanchie " des fortes présomptions pesant sur son rôle idéologique et financier des réseaux terroristes. La balle est désormais dans le camp de tous les Etats qui ont participé à la conférence, particulièrement ceux d'Amérique et d'Europe, qui doivent adopter les résolutions de la déclaration de Riyad. La guerre aux nébuleuses terroristes vient juste de commencer.


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