Football. Le Mas dénoue sa crise Etrange destin du club fanion de la capitale spirituelle constamment broyé par des querelles intestines entre supporters-adhérents résidant à Casablanca et à Fès pour des questions de pouvoir et de gestion. On ne compte plus les crises de légitimité et de légalité pour s'accaparer des rênes du club. Depuis une vingtaine d'années, le MAS est dirigé depuis Casablanca où résident les dirigeants les plus influents dont le président en exercice. Deux se sont déjà succédé à ce poste, Bouchta Jamaï et Ahmed Mernissi et tous deux ont eu maille à partir avec les autres membres du comité habitant à Fès. Au gré des résultats, des performances et des classements de la saison, la tension oscillait entre les deux clans et si celui de Casablanca remportait souvent les “batailles”, ses forces ont commencé à s'amenuiser et à s'affaiblir avec la gronde manifestée par certains adhérents de Dar El Beida contestant la gestion du président Mernissi. D'où le regain de force et de pouvoir des membres du comité résidant à Fès. Le putsch tant attendu et longtemps évité par le président Mernissi, assez habile pour retourner les situations les plus difficiles, eut enfin lieu à l'avant-saison avec l'arrivée d'un autre président, Akesbi, résidant à Fès. Pour parvenir à cette destitution, toutes les formes de traîtrise furent employées et le score final pour l'attribution du fauteuil présidentiel en dit long sur l'indécision qui plana jusqu'au bout sur le verdict : 34 à 33. Mais très vite, les coups bas et les manigances de déstabilisation reprirent de plus belle pour mettre à mal le nouveau président, son comité, son entraîneur (l'entraîneur suisse Roessly) et les nouvelles recrues du club. La situation devint tellement explosive qu'une pétition des adhérents commença à circuler pour demander une assemblée générale extraordinaire.C'est alors que le Maire de la ville entra en jeu pour éviter le pire, c'est-à-dire l'éclatement du club. On fit appel à toutes les bonnes volontés et à quelques anciens présidents pour sceller l'union et la réconciliation. Mais jusqu'à quand avec des adhérents bien particuliers, se considérant comme les gardiens du temple pour légiférer dans tout ce qui touche au MAS ? Et on les voit mal ranger leurs artifices pour semer la zizanie et créer le désordre. Au président Akesbi, il est demandé de renvoyer le coach et les joueurs recrutés en dehors de Fès. C'est le prix d'une courte accalmie avant d'entamer une nouvelle phase de déstabilisation.