Projet de ligne ferroviaire Taourirt-Nador Enfin, le projet hautement prioritaire tant convoité ces dernières années voit le jour pour étrenner ses premiers coups de pioche avec l'avènement du nouvel an. La nouvelle ligne ferroviaire Taourirt-Nador vient surtout réparer un "tort" historique imposé à une région longtemps marginalisée et que l'ONCF s'applique à réconcilier avec le reste du pays par cette grande "greffe" d'organe ferroviaire qui collera, au plus tard au début 2008, Nador au reste du corps du pays. Bien sûr, les choses ont changé entre-temps, port maritime, aéroport flambant neuf, industrie lourde notamment la sidérurgie, des ambitions, des capacités et des talents en ressources humaines. Le rail à la conquête du...Nord-Est Mûri depuis les années 70, le projet de nouvelle liaison ferroviaire Taourirt-Nador est entré dans sa phase de réalisation qui verra le coup d'envoi aux travaux de ce grand chantier d'infrastructures, étendu sur 117 km, donné en janvier 2005. Cette longue réflexion avant d'entamer le chantier s'explique par la mise en œuvre d'un processus de dynamisation du développement économique et social de la région de l'Oriental dont les conditions ont progressivement été réunies ces trente dernières années. Offrant ainsi la priorité à la diversification et à l'extension des infrastructures de transport, dont le rail constitue la pièce-maîtresse en matière de politique de continuité et d'unité territoriale entre les grands axes géographiques du Royaume. La construction de la ligne entre Taourirt et Nador s'inscrit, naturellement, dans cette dynamique générale de développement économique et social des provinces flanquées sur le littoral méditerranéen, dynamique que viendra activer et renforcer le raccordement ferroviaire de la ville portuaire et industrielle de Nador, complétant de la sorte la toile de désenclavement des provinces du Nord du Royaume par les voies de communication dont la rocade routière en est le projet-phare. D'aucuns ne cessent, à juste titre, de rappeler qu'il ne saurait y avoir de "Développement sans désenclavement" et, nous ajouterons, en les approuvant, qu'il ne saurait y avoir de "Désenclavement sans réseaux de transport ferroviaire". C'est dire l'importance d'un tel projet qui complètera considérablement les dessertes ferroviaires déjà installées en investissant de nouveaux pôles jusque-là non reliés au rail. Et qui plus est, une région, en l'occurrence, riche par sa production minière et industrielle, accessible aux échanges par ses infrastructures portuaires et aéroportuaires. Certes, les retombées socio économiques de ce projet sont loin d'être négligeables grâce à une plus grande ouverture des zones orientales enclavées et du centre du Royaume sur le bassin méditerranéen. Un atout de taille qui boostera l'exportation des produits miniers et agricoles de ces régions par leur raccordement au reste du réseau ferroviaire national. En particulier, l'activité d'échange sera développée par la desserte du port maritime, l'embranchement de la Société nationale de sidérurgie (SONACID) et la desserte des grandes mines du Rif. Les autres avantages procurés par cette nouvelle liaison ferroviaire intéressent la promotion du tourisme, la facilitation des échanges commerciaux avec le reste du pays et l'acheminement des passagers, en grand nombre, en transit sur l'Europe ou pour leurs voyages d'affaires et de loisirs. La consistance du projet Taourit-Nador, dont les travaux devraient durer 36 mois pour s'achever vers fin 2007, comprend la construction d'une plate-forme pour voie unique, l'édification des grands, moyens et petits ouvrages d'art, notamment les viaducs de franchissement fluvial et la galerie de traversée souterraine de la ville de Nador. Sept gares seront réparties sur la longueur de la ligne qui sera dûment équipée en moyens modernes de signalisation et de télécommunications. Le coût global de l'opération s'élève à 2,25 milliards DH englobant le financement des infrastructures (pose de la voie et ouvrages d'art) dont le financement est fourni par le Fonds Hassan II pour le développement économique et social, et l'acquisition du matériel roulant pour le transport des passagers et du fret à laquelle participe un groupement de banques nationales. Les contributions s'élèvent respectivement à 1,86 milliard DH et 390 millions DH. Signalons que c'est une première pour le marché financier national, leaders en tête, de s'impliquer dans le financement des projets d'infrastructures ferroviaires. Ce qui témoigne de la crédibilité en hausse d'un opérateur qui fait ses preuves de compétiteur fiable. C'est aussi une reconnaissance de la qualité du management de l'Office, de son know how et son professionnalisme, à l'image d'un Smouni, Directeur central de l'infrastructure et de la circulation qui veille au grain de la réalisation des grands chantiers, management par projet et maîtrise d'œuvre compris.