Sécurité routière S'il est un domaine où le Maroc détient un record du monde, c'est bien celui des nombres de tués à cause des accidents de la circulation. Le ministère de l'Equipement et du transport nous a concocté une nouvelle stratégie de lutte contre l'insécurité routière. Des mesures qui ne sauraient arrêter l'hécatombe, si la mobilisation collective n'est pas enregistrée. Les derniers chiffres communiqués par le ministère de l'Equipement et du transport font état d'un drame, d'une catastrophe, d'un malaise général… Bref, d'un déclic qui doit interpeller tout un chacun sur le devenir de ces millions d'individus qui perdent leurs proches où qui supportent leur handicap. Au titre de l'année 2002, les accidents de la circulation ont causé 3.761 morts et près de 70.000 blessés dont plus de 13.000 graves. Et le trend est à la hausse. En d'autres termes, ces accidents font une victime toutes les six minutes et plus de dix morts par jour. Au regard du parc automobile marocain et au nombre d'habitants, le ratio est des plus élevés dans le monde. En plus de ces chiffres alarmants qui constituent un réel problème social, les accidents de la route représentent pour l'Etat une perte économique très importante de l'ordre de 11 milliards de dirhams par an, soit 2,5% du PIB. Les dix dernières années ont vu l'adoption de plus d'un plan pour réduire de façon substantielle les effets de ce fléau. L'on se rappelle tous des instructions royales données à l'ex-Premier ministre, Abderrahman Youssoufi, pour faire de la sécurité routière une priorité nationale. Malheureusement, la commission interministérielle aussitôt constituée n'a vécu que sur le papier. Lors de son discours de politique générale qui a suivi son investiture, Driss Jettou a mis l'accent encore une fois sur la sécurité, comme défi majeur à relever par l'actuel gouvernement. Dans le cadre de sa coopération avec l'Agence nationale de la coopération suédoise, le ministère de l'Equipement et du transport a mené une étude qui a duré trois ans et dont les recommandations s'articulent autour de sept axes qui constituent l'ossature du PSIU (Plan stratégique intégré d'urgence en matière de sécurité routière). Encore une nouvelle politique, diront certains. Le ministre ne manque pas de rappeler, à qui veut l'entendre, que la mobilisation est générale cette fois-ci. Car, mis à part le contenu de cette stratégie qui est loin d'être originale, la réelle nouveauté réside dans l'organisation des étapes de suivi et de mise en œuvre. D'abord, la commission interministérielle de sécurité routière, présidée par le Premier ministre, et dont le rôle est la fédération des efforts entre les différents départements : Transports, Equipement, Santé, Intérieur, Education nationale… Ensuite, le Comité permanent de sécurité routière présidé par le ministre de l'Equipement et du transport, dont le rôle est de mettre en œuvre et piloter toutes actions contenues dans le PSIU. Enfin, les comités régionaux présidés par les walis et qui vont veiller à l'application des actions définies par le PSIU. Selon les études menées par le département de la sécurité routière, le facteur humain est le premier responsable des accidents, suivi de l'état du véhicule. Toute action doit être orientée dans ce sens et sans une prise de conscience générale, aucune stratégie ne pourra aboutir. Parmi les axes arrêtés figure l'élimination de l'Homme des opérations de contrôle et d'examens des épreuves du permis de conduire. L'éradication de la corruption est le seul garant de la réussite de cette nouvelle stratégie. Sans quoi, elle sera vouée à l'échec. Que va devenir le CNPAC ? Le CNPAC n'est pas une organisation qui lutte contre les accidents. C'est un instrument de sensibilisation, à travers des campagnes de communication, aussi bien à l'adresse du piéton, des conducteurs que de l'Etat lui-même. C'est une assemblée qui réunit tout le monde : la société civile, les constructeurs, les auto-écoles, les centres de visites techniques…Ce n'est pas au CNPAC de piloter le PSIU. Il n'a ni les moyens ni l'arsenal juridique pour faire appliquer les choses. Sa mission dans le cadre du PSIU est la vulgarisation et la promotion de toutes les actions de ce programme, aussi bien avec les partenaires qu'avec les usagers. Il va travailler en étroite collaboration avec d'autres agences de communication, retenues lors d'un appel d'offres international. Il va aussi financer ces actions de son budget. De l'avis de tous les protagonistes, les campagnes de prévention futures doivent choquer. C'est le seul moyen de réveiller les consciences, pour se dire : "ça n'arrive pas qu'aux autres. Cela peut m'arriver". Auto Info Auto Info Auto Info Auto Info Auto Info Auto Nejma poursuit Daewoo Représentant sur le sol marocain du constructeur coréen Daewoo depuis près d'une dizaine d'années, Auto Nejma s'est vu retirer en fin d'année 2003 ce droit. Le rachat de Daewoo par le géant américain General Motors est, semble-t-il, le facteur qui a été à l'origine de cette décision ; Auto Nejma étant l'importateur attitré de DaimlerChrysler, qui n'est autre que le concurrent redoutable de GM. Le préjudice causé à Auto Nejma dans cette affaire est de taille, car l'entreprise a fourni des efforts considérables pour asseoir la marque. Depuis trois ans, un très beau showroom a été construit au boulevard Ba Hmad à Casablanca. Ces investissements conséquents n'ont pas encore été amortis. Ce qui a poussé les responsables d'Auto Nejma à intenter un procès à Daewoo, en vue d'obtenir le paiement de dommages et intérêts d'une somme de 50 millions de dirhams. X-Trail : restylage et nouveau moteur Depuis son lancement en 2001, le Nissan X-Trail réalise des chiffres de ventes honorables, au point de déranger une concurrence bien établie. Afin de consolider leur position de leader, les responsables de Siab, importateur de la marque japonaise, ont introduit une nouvelle version diesel. Animé par le 4 cylindres 2,2 DCi, d'origine Renault, le X-Trail revendique une puissance de 136 ch, soit 22 ch de plus que l'ancien 2,2 VDi. L'effet du common rail doit garantir des reprises respectables. L'arrivée de ce nouveau moteur s'accompagne par une petite hausse des prix : 309.900 au lieu de 305.000 dh. Record de ventes pour BMW Grâce notamment à la forte demande de la Série 5, le groupe BMW a établi un nouveau record de ventes en 2003, en écoulant 1,103 million véhicules (+ 4,3 %), dont 928.000 de la marque BMW (+ 1,6 %), 175.000 Mini (+21,4 %) et 300 Rolls-Royce Phantom. Helmut Panke, le président du groupe, a déclaré à Detroit qu'il s'attendait à un résultat financier similaire à celui de 2002, soit un résultat avant impôts de 3,3 milliards d'euros. Les Coréens visent haut Hyundai et Kia se sont fixé des objectifs de ventes ambitieux pour l'année 2004, au niveau international. Le premier prévoit d'écouler 2,15 millions de véhicules (+13 %) et le second 1,16 million (+27,3 %). "En dépit d'un contexte économique difficile, notre groupe a réalisé un chiffre d'affaires de 60.000 milliards de wons (39,9 milliards d'euros) l'an dernier en améliorant la qualité de ses produits et son image de marque", a déclaré Chung Mong-Koo, président de Hyundai Motor Group, dans son discours pour la nouvelle année. "Efforçons-nous de nous hisser parmi les cinq premiers constructeurs mondiaux en pénétrant activement les marchés étrangers et en y investissant", a-t-il ajouté. Hyundai compte vendre 1,44 million véhicules cette année à l'exportation et 710.000 sur le marché coréen. Il prévoit d'investir 3.170 milliards wons (2,1 milliards d'euros) dans son outil de production. Une grande berline Fiat en 2005 Confronté à la pire crise de son histoire, Fiat Auto avait donné la priorité au renouvellement de ses modèles existants ces dernières années, plutôt qu'au développement de nouveaux produits. Il a toutefois prévu de lancer en 2005 une grande berline familiale, qui remplacera la Croma, et qui lui permettra de réinvestir un segment délaissé depuis sept ans. La "Large", qui concurrencera les Citroën C5 et Renault Laguna notamment, aura des allures de grand break, avec des volumes de monospace, dans la lignée de l'Opel Signum dont elle reprendra d'ailleurs la plate-forme. Optimisme contrasté pour PSA en 2004 Les deux constructeurs Peugeot et Citroën viennent de rendre publiques leurs prévisions de ventes pour 2004. Peugeot devrait enregistrer en 2004 une progression de ses ventes mondiales comprise entre +2% et +3% par rapport à 2003 sur des marchés automobiles globalement stables, a prévu le directeur général de la marque, Frédéric Saint-Geours. En 2003, les ventes de Peugeot (groupe PSA) ont diminué de -2,1% à 1,914 million véhicules. La marque au lion n'a ainsi pas atteint ses objectifs qu'elle s'était fixés il y a un an qui étaient d'atteindre au moins le même niveau que 2002 (1.955.000 véhicules). De son côté, Citroën prévoit des ventes mondiales stables en 2004, comprises entre 1,35 million et 1,4 million véhicules (1,372 million vendus en 2003), a indiqué à la presse le directeur général de la marque, Claude Satinet. Il a précisé qu'il s'attendait à un marché (toutes marques confondues) stable en Europe occidentale pour 2004. Bientôt un Porsche Cayenne sage Devant le succès commercial rencontré par le Cayenne durant l'année 2003, Porsche a décidé d'élargir la gamme par le bas. En plus des moteurs V8 à 340 et 450 ch, le 4x4 allemand fait appel à une motorisation du groupe Volkswagen à savoir le V6 3,2 litres qui développe une puissance de 250 ch. Avec ce moteur, le Cayenne peut atteindre la vitesse de pointe de 214 km/h. Au lancement, seule la transmission Tiptronic à six rapports sera disponible, une nouvelle boîte manuelle à 6 vitesses arrivant en cours d'année 2004. Cette nouvelle version devra permettre à Porsche de s'attaquer à la cible des BMW X5 et autres Mercedes ML. La commercialisation du Cayenne V6 au Maroc devra être programmée pour ce premier trimestre 2004. Les tarifs de ventes devront être 25 à 30% inférieurs à ceux de la version Cayenne S.
