Les plages-restaurants de Tamaris Le litige qui opposait, depuis plus de quatre années, le ministère de l'Equipement aux gérants des plages-restaurants privées de Tamaris 1 est en passe de trouver une issue satisfaisante pour toutes les parties. L'occasion pour l'association “ Beau Rivage”, qui regroupe les exploitants concernés, d'organiser une visite guidée sur les lieux. Objectif: expliquer aux journalistes invités les motifs de l'optimisme affiché. C'est en 1995 qu'a été ouverte à Tamaris 1, la première plage-restaurant de la région de Casablanca sous le nom d'Atlantic Beach. Elle fut suivie l'année suivante par deux autres établissements de même type : la Playa Babalou et la Playa Del Mar. En 1997, ce fut au tour de Sunny Beach et Malibu de recevoir estivants et autres visiteurs, charmés par la beauté des lieux. Aujourd'hui, ce sont au total une dizaine d'établissements du genre qui ont contribué à animer l'activité estivale et touristique de la banlieue sud-casablancaise, autrefois orientée essentiellement sur l'axe Mohammédia-Rabat. Ces espaces de baignade aménagés ont, en effet, connu un engouement fulgurant de la part de visiteurs en provenance de diverses régions. Cependant, la question de l'occupation du domaine public maritime a toujours posé problème. Bien que les occupants détenaient une autorisation de la commune rurale de Dar Bouazza, qui agissait en vertu d'une circulaire ministérielle confiant la gestion des plages aux Collectivités locales, le ministère de l'Equipement ne l'entendait pas de cette oreille. Depuis 1998, en effet, ce département n'a eu de cesse de réclamer le départ des exploitants de cette portion des plages de Tamaris pour occupation illicite du domaine public. Il infligeait régulièrement des amendes aux gérants de ces établissements et allait même jusqu'à les assigner en justice. Cette épée de Damoclès suspendue sur la tête des exploitants décourageait évidemment toute initiative visant à les impliquer davantage dans le développement de la région par un effort d'investissement qu'ils se déclaraient prêts à engager. La sensibilisation des autorités Dans le but de défendre le projet qui leur tenait beaucoup à cœur, les gérants de ces plages-restaurants privées commencèrent par unir leurs forces en constituant l'association “Beau Rivage”. Par son intermédiaire , ils sensibilisèrent les autorités locales à leur cause. C'est ainsi que le gouverneur de Hay-Hassani-Aïn Chock fut à l'origine d'une réunion qu'abrita fin 2002 la Wilaya du Grand Casablanca en présence de tous les intervenants. Trois décisions importantes ont ainsi été prises dans ce dossier. La première concerne l'annulation des amendes à l'encontre des exploitants ; la deuxième prévoit l'établissement d'un contrat d'occupation du domaine maritime délivré par le ministère de l'Equipement pour une durée de 10 ans, renouvelable par tacite reconduction ; et la troisième, enfin, requiert la réalisation d'un plan d'aménagement de la zone où sont installées les plages-restaurants privées. C'est le Cabinet Khayatey qui a été chargé de l'élaboration de ce plan de restructuration, qui vient tout juste d'être agréé par les différentes autorités locales et préfectorales. C'est à l'occasion de cette bonne nouvelle que l'association “Beau Rivage” a organisé mardi dernier une visite guidée sur les lieux au profit des journalistes. Il ressort des explications fournies par l'architecte-urbaniste Rachid Khayatey que les travaux d'aménagement de la zone sont évalués à quelques 2 millions de Dh, la grande partie étant à la charge de l'Association. Ces travaux comprendront la réalisation d'un réseau d'assainissement, d'une esplanade, d'espaces verts, de parkings et l'installation de l'éclairage et de toilettes publiques. Pour ce qui est de l'occupation du domaine maritime, les gérants des plages privées s'engagent à n'en exploiter que 30 % et à laisser le libre accès au public aux 70 % restants. De même qu'ils s'engagent à laisser des passages libres au public pour accéder à la plage, dont ils assurent en plus la propreté et la sécurité. Ainsi, commentera en conclusion Rachid Khayatey, l'Association “contribuera non seulement à l'amélioration de l'environnement mais également à assurer le confort de chacun des visiteurs et des résidents des plages”. Association Beau Rivage Président : Serge Caroli (Atlantic Beach) 1er vice-président : Rachid Khayatey (Aloma Beach) 2ème vice-président : Omar Abouyahia (Sunny Beach) Trésorier : Salvador Bentolila (La Playa Babalou)