Fin du premier semestre, la nouvelle entité Maroc export dresse un premier bilan de 2009 et constate les actions menées. L'ancien centre de promotion des exportations (CMPE) rebaptisé Maroc Export en est à son premier bilan. C'est aussi l'occasion pour Saad Benabdallah de faire le point sur sa première année passée à la tête de l'organisme. D'autant qu'il a du pain sur la planche. La mission du DG fraîchement nommé était double. «Notre objectif au sein de Maroc Export est de donner une nouvelle impulsion à la promotion des exportations. Nous adoptons une nouvelle approche agressive, proactive et en cohérence avec la vision du gouvernement» confie-t-il. Son arrivée à une période critique ne le décourage pas pour autant : «Je suis arrivé à la tête de Maroc Export en pleine période de crise internationale, mais je reste optimiste, tout en étant pragmatique et lucide. Je vois la crise plus comme une opportunité et je pense que l'heure est déjà à la préparation de l'après-crise». Concrètement que s'est-il passé ? Réorganisation des RH et de l'organisme «J'ai pour mission le changement de positionnement d'une institution d'exécution à une institution d'exécution et de réflexion» explique Benabdallah. La principale problématique était de savoir répondre à trois questions : «qu'est-ce qu'on vend ? Où ? Et comment ? A partir de là, nous serons dans une logique de produire ce que l'on peut vendre, et non plus de vendre ce que l'on produit». Pour atteindre l'objectif, les RH étaient un enjeu crucial. La démarche entreprise n'a pas toujours été bien sentie puisque la CDT a déposé un dossier revendicatif auprès de la direction avant le CA. Passé par le cabinet spécialisé en ressources humaines Optimum RH, il y a eu un processus de départ volontaire. La promotion interne a fait le reste pour les cadres (60%). Le recrutement a été effectué en fonction des créations de postes, Maroc export compte désormais 70% de cadre et 30% d'agent d'exécution. La moyenne d'âge est ainsi passée à 37 ans afin de se doter de collaborateurs jeunes et polyglottes. Cette «team» présentée lors du conseil d'administration a d'ailleurs reçu les satisfactions. La partie organisation reposait sur l'identité visuelle de Maroc Export et sa stratégie. Si la première se décline parfaitement aux salons étrangers avec une déclinaison sur les différents secteurs, la stratégie a été envoyée par le ministre de Tutelle et validée auprès du Premier ministre. Un petit semestre pour de grandes actions Les actions sont là et Benabdallah ne s'en cache pas. «Quantitativement, sur les 5 derniers mois fermes, nous avons géré 32 activités de promotions en 20 semaines, cela fait plus d'un évènement par semaine lorsqu'il y a eu 25 évènements pour toute l'année 2008». Une bonne preuve de la mise en action de la promotion. Qualitativement, il faut savoir qui a participé. Benabdallah précise qu'un tiers des entreprises présentes sur les salons, sont des nouvelles sociétés exportatrices. Un bon moyen de développer les trois champions à l'export (confirmés, émergents, primaux). Côté positionnement, le Maroc a trouvé sa place. Il joue la carte d'une offre marocaine dans le pourtour méditerranéen. Une bonne occasion de benchmarker ses concurrents directs et d'attirer des partenaires tiers. Quant aux perspectives à venir, Bendadallah reste lucide, lui qui souhaite personnellement performer: «la stratégie n'est pas parfaite mais à parfaire». Rendez-vous pris pour les premiers résultats. ■