BMCI, Crédit du Maroc et dans une moindre mesure Société Générale, ont conçu des packs sur- mesure pour cette cible. Gratuité des frais de transferts, chéquier, caution pour le loyer..., des services souvent utiles. L'été est là. Les vacances et le farniente c'est pour bientôt. Mais tout le monde n'y aura pas droit... Pour les 60.000 à 80.000 bacheliers, qui, comme chaque année devraient poursuivre leurs études à l'étranger, et surtout pour leurs parents, c'est le parcours du combattant qui se profile. Entre la finalisation de leurs inscriptions et les démarches administratives pour l'installation dans le pays d'accueil, l'été sera rude pour eux. Pour y faire face, ils ne sont pas seuls. Certaines banques se proposent en effet de leur enlever une épine du pied. Comment ? En leur facilitant l'ouverture d'un dossier «études à l'étranger», rendue obligatoire par l'Office des changes d'abord, mais surtout en offrant des prestations d'accompagnement plus poussées. Certes, aujourd'hui, elles ne sont pas nombreuses à le faire puisque tout juste deux établissements s'y sont mis sérieusement : BMCI et Crédit du Maroc (CDM). Mais leurs services se veulent intégrés et couvrant les besoins les plus importants. Leur promesse : «Faciliter aux parents les démarches à mener auprès des banques au Maroc ou à l'étranger pour permettre l'installation de leurs enfants à l'étranger», résume Bernard Bordas, directeur réseau et banque de détail au CDM. «Avec en prime des tarifs préférentiels sur divers services bancaires», renchérit Nadia Hmam, responsable du marché des jeunes à BMCI. Il faut aussi dire que ces banques y trouvent leur intérêt. D'une part, les jeunes sont une niche qui gagne de plus en plus en attrait commercial, ne serait-ce que par un effet volume. D'autre part, cette cible s'impose de plus en plus comme un moyen incontournable pour pérenniser la croissance de la base clientèle. Que regroupent donc exactement les offres proposées ? Laquelle s'impose comme la plus avantageuse ? Notons tout d'abord que les deux solutions d'accompagnement bancaire, Ribate Dirassa pour CDM et Pass' Imagine International pour BMCI, ont pour cible de prédilection les bacheliers poursuivant leurs études en France. En effet, CDM destine son offre exclusivement à ces candidats qui se trouvent être aussi les plus à même, pour l'heure, de profiter pleinement de l'offre de BMCI. Des packs intégrés de 250 à 385 DH TTC chez BMCI et CDM Pour décliner leurs offres, les deux établissements ont opté pour la formule du pack. Celui de BMCI est commercialisé à 250 DH TTC annuellement contre 385 DH TTC pour CDM. Par ailleurs, ces deux solutions s'appuient sur des partenariats établis avec BNP Paribas (pour BMCI) et Le Crédit Lyonnais France -LCL- (pour CDM). Il le faut bien puisque la promesse faite est de débarrasser l'étudiant des démarches pour l'ouverture d'un compte à l'arrivée. De fait, les deux banques assurent un accompagnement bancaire du Maroc jusqu'en France. Cela dit, au moment où BMCI garantit une simple prise de rendez- vous et la remise d'une lettre de recommandation pour accélérer la procédure une fois sur place, CDM promet l'ouverture d'un compte et la satisfaction de l'ensemble des démarches depuis le Maroc. Mais si l'offre de CDM s'impose comme plus intéressante en termes de facilitation de procédure, elle accuse en revanche un défaut de taille. En effet, elle ne permet au client de choisir qu'entre 40 agences LCL en France. Un chiffre à comparer aux 2200 agences BNP Paribas sur lequel est adossée l'offre de BMCI. Un atout d'autant mieux exploité que «les changements d'agence sont permis aux étudiants à tout moment et sans aucun frais», promet-on chez BMCI. Pour ce qui est des prestations offertes sur place aux clients, les packs considérés donnent droit à des services bancaires standards au vu de ce qui est habituellement proposé aux étudiants français (chéquier, carte bancaire, découvert, consultation de compte à distance...). Le détail en est consultable sur les sites de BNP Paribas et LCL. Point appréciable, ces prestations sont gratuites ou facturées à prix symbolique dans l'une et l'autre offre. Mais pour une certaine durée seulement. De fait, BMCI assure la gratuité totale des prestations fournies en France pendant la première année et CDM les facture mensuellement 1euro ou tout au plus 1,50 euro (pour qui souhaite bénéficier d'un découvert plus important). Néanmoins, au-delà d'un an, ces prestations deviennent payantes. Cela en appelle à une certaine vigilance de la part des clients surtout pour les assurances. En effet, souscrites d'office pour le compte du client, celles-ci passent inaperçues la première année puisque gratuites, mais, au-delà, leur coût se fait sentir. «Mon assurance multirisque habitation a été reconduite tacitement après une année et il m'en a coûté 90 euros», témoigne une étudiante marocaine en grande école ayant souscrit à l'offre Ribat Dirassa Plus (offre de CDM incluant des solutions bancaires pour l'habitation). En l'occurrence, l'ouverture d'un compte étudiant auprès d'une autre banque aurait permis d'économiser ce coût puisque la quasi-totalité des banques françaises accorde une gratuité sur l'assurance multirisque habitation la première année.