q Comptez à partir de 1.600 DH par personne et par semaine pour une destination locale, le triple ou plus pour l'étranger. * Il y a peu de formules de crédits spécifiques, mais banques et sociétés de crédit font des efforts d'adaptation. * Wafasalaf se démarque du lot en proposant un produit dédié exclusivement aux vacances. La saison estivale est là et les négociations pour obtenir un congé à la période désirée vont bon train. Les plus organisés ont déjà bouclé leur programme de vacances. Montagne, plage, tourisme national ou virées à l'étranger, ce ne sont certainement pas les idées qui manquent, encore faut-il avoir les moyens de les mettre en uvre, surtout lorsqu'on jette un coup d'oeil sur les prix. Pour vous faire une petite idée, l'idéal serait de contacter une agence de voyages. À titre purement indicatif, sachez que les destinations locales sont commercialisées à partir de 1.600 DH par personne et par semaine en chambre double, frais auxquels il faudra ajouter le coût du transport et les dépenses de séjour. La campagne Kounouz Biladi pour l'été 2007 met en avant des formules plus ou moins complètes à des prix variant entre 1.600 DH et 4.000 DH par personne. Un budget minimum de 10.000 DH (pour une petite famille) est donc requis pour espérer passer une semaine de bronzage sous les couleurs nationales. Si par contre vous pensez quitter le Maroc, vous devez facilement tripler votre budget. La destination la plus abordable reste sans doute l'Espagne puisqu'une semaine de vacances sur la Costa Del Sol, par exemple, est comercialisée (tarifs haute saison) auprès des agences de voyages à partir de 5.000 DH en appartement (généralement, il faut être quatre personnes ou plus) et de 8.000 DH en hôtel classé. Là aussi, il faudra vous débrouiller pour le transport et la restauration, ce qui fait très rapidement grimper la facture. De manière générale, l'Europe de l'Ouest (Espagne, Italie, France, Portugal...) est comercialisée entre 6.000 et 10.000 DH par personne et par semaine (billet d'avion et petit déjeuner compris). Une excursion en Grèce ou en Turquie à partir de 10.000 DH. Un séjour sur le nouveau continent (Canada, USA...) vous coûtera un minimum de 13.000 DH. Les destinations tropicales genre Iles Maldives, République Dominicaine, n'accueilleront pour leur part que ceux qui sont prêts à allonger 15.000 DH pour une petite semaine sous le soleil des tropiques. Ce niveau de prix étant donné à titre indicatif, il pourra évidemment évoluer à la baisse, mais surtout à la hausse. Vous pourrez donc dépenser autant d'argent que vous le voudrez ou plutôt que vous le pourrez. Il ne tient qu'à vous de savoir combien vous pensez dépenser sur place (sorties, extras, petits achats, souvenirs...). Mieux vaut prévoir large, surtout pour les voyages à l'étranger. Partir en vacances sans casser sa tirelire Ceci nous amène à une question cruciale, celle du financement. Comment passer de bonnes vacances sans altérer sensiblement sa situation financière ? Une question qui en préoccupe plus d'un en cette veille de grands départs. Le plus souvent, ce sont les économies qui servent à financer les escapades estivales. Dans les agences bancaires, on constate que les retraits des comptes sur carnet se font plus nombreux à la veille des départs en vacances. Les gestionnaires de fonds ont également remarqué que de nombreux épargnants effectuent des petits rachats de leurs parts d'OPCVM durant les mois de juin et juillet. Avoir recours aux économies est donc une bonne solution pour financer le voyage, mais encore faut-il y avoir réfléchi à l'avance. Les sociétés de financement ont fait des vacanciers peu prévoyants une cible de choix pour leur campagne d'été. Certaines sociétés de crédit à la consommation ne font pas certes référence directe au financement des vacances, mais leurs campagnes de communication ont des connotations estivales très claires. «Pour nous, explique un responsable marketing d'une société de financement de la place, la période estivale n'est pas seulement destinée au financement des vacances. Les gens en profitent aussi généralement pour effectuer des travaux domestiques, pour déménager, ou encore pour équiper leur maison. Donc, plutôt que de communiquer sur un seul aspect du crédit personnel, on préfère ratisser large. Ceci dit, une partie importante des crédits à la consommation débloqués en cette période est effectivement destinée à financer des vacances». Les banques s'alignent également sur l'offre des sociétés de financement. La BMCI par exemple a conçu un produit dédié spécialement à cette période estivale. Dite «Crédit Perso», cette offre, généraliste, a commencé à courir depuis début juin et s'éteindera à la fin du même mois. Seule différence avec un crédit normal, la possibilité de différer le paiement des échéances jusqu'au mois de septembre. «Les dossiers de crédit sont plus nombreux en été, nous confirme un directeur d'agence de la BMCI, et une bonne partie de ces déblocages de fonds servent généralement à financer des vacances». Une société de financement se démarque cependant du lot en proposant une formule de crédit spécialement destinée à financer les vacances. Il s'agit de Wafasalaf avec sa formule «Crédit Voyages». La formule propose, outre le financement à partir d'un montant de 2.000 DH, des possibilités de remboursement sur une durée allant de 6 à 48 mois avec une disponiblité auprès d'une vigntaine d'agences de voyages agréées Wafasalaf. Force est cependant de noter que les formules de financement des vacances ne sont pas légion au Maroc. Pourtant, le filon peut être intéressant pour les établissements de crédit, mais aussi pour les agences de voyage qui peuvent toujours inclure le crédit dans les packages qu'ils commercialisent. C'est le cas d'Atlas Voyages qui propose, dans son catalogue d'été, des formules comprenant des possibilités de financement gratuit sur six mois grâce à un partenariat avec une société de financement de la place. À titre d'exemple, «une semaine à Rio De Janeiro, en hôtel 4 étoiles, petit déjeuner et billet d'avion compris, vous coûtera quelque 1.620 DH sur 6 mois», nous indique un responsable commercial de l'agence. «Financer ses vacances à crédit peut être une bonne solution, si la personne prend quelques précautions», estime un banquier. «Ce n'est pas très intelligent de passer trois années à payer les traites d'une escapade de 15 jours», ajoute-t-il. Son conseil serait de «contracter un crédit de façon à pouvoir le rembourser dans les 12 mois. Le client peut ainsi refaire appel au mécanisme de financement pour passer des vacances sympathiques tous les ans». Dans la même logique, le crédit revolving s'avère aussi un mécanisme intéressant. Il permet de disposer d'une réserve d'argent (qui est automatiquement reconstituée), et que l'on peut affecter uniquement aux loisirs. Partir en vacances ne pose donc plus autant de problèmes qu'auparavant. Les destinations sont innombrables, les formules adaptées aux besoins de chaque catégorie de vacanciers et le financement assuré par les banques et les sociétés de crédit. Il vous revient donc de réaliser la meilleure combinaison pour oublier, le temps d'une quinzaine, le stress d'une année de labeur.