Neuf médaillés olympiques en plus d'athlètes nationaux confirmés, il n'en fallait pas plus pour que la deuxième édition du Meeting international Mohammed VI s'annonce, d'emblée, particulièrement captivante. Abdeslam Ahizoune rayonnant et désormais au fait de son sujet, a su mettre en exergue les atouts devant assurer un succès probant à la deuxième édition du meeting international Mohammed VI de Rabat. Le président de la Fédération Royale Marocaine d'Athlétisme, aura vite fait d'enterrer le fâcheux épisode Aouita. La vie pour l'athlétisme national continue, donc ledit meeting devrait servir la preuve irréfutable. Beaucoup d'observateurs s'étaient accordés à dire de la première édition, que pour un coup d'essai, c'était plutôt un coup de maître. Et c'est le désir manifeste d'aller de l'avant, qui anime les organisateurs. Ils ambitionnent de faire de ce rendez-vous celui de champions reconnus et une étape à même de se situer en bonne place dans le calendrier international IAAF. Pour l'édition 2009 annoncée pour le 23 mai prochain, il n'y aura pas moins de neuf médaillés des derniers JO de Pékin, sans oublier les champions marocains confirmés qui se doivent de nous procurer quelques fortes sensations et quelques jolies victoires qui commencent à nous manquer, ou encore, des jeunes qui voudraient bien s'illustrer devant un public tout acquis à leur cause. Le 23 mai donc, sur une piste flambant neuve et qui doit à ce meeting d'être enfin en mesure de répondre aux normes internationales, ils seront quatre médaillés olympiques à chercher à honorer leur statut de champions consacrés. Il s'agit des Kenyans Wilfred Bungei et Pamela Jelimo, tous deux spécialistes du 800 m, de l'Esonien Gerd Kanter et du Britannique Christine Ohuruguo, spécialistes respectivement du lancer du disque et du 400 m. Les médaillés d'argent qui seront de la partie sont le Sud Africain Godfrey Mokooena (longueur, l'Ukrainienne Irina Lishinchinka (1500 m) et la Belge Olivia Borlée (4+100). La Kenyane médaillée de bronze au 3000 steeple tentera sûrement de faire mieux qu'à Pékin. Et bien sûr sans oublier notre championne nationale Hasna Benhassi, troisième au dernier 800 m olympique. Le 800 m féminin, justement, aura un attrait tout particulier. Aux côtés de la championne marocaine, il y aura la redoutable Pamela Jelimo qui domine l'épreuve. L'année 2008 l'a non seulement sacrée championne olympique mais aussi la meilleure athlète, la plus régulière et plus titrée en Golden League dont elle a ravi le « Jackpot ». L'Ukrainienne Yuliya Krevsun qui vaut 1.57.32 sur la distance, ajoutera sans doute au charme de l'épreuve. Le 100 m masculin ne sera pas en reste avec les Américains Mark Jelks et Marcus Brunson, qui comptent à leur actif un époustouflant 9.99. D'autres athlètes de valeur tenteront d'empêcher que le duel ne soit américano-américain. Il va falloir compter avec Simeon Williamson ou le Nigérian Peter Emelieze. Au 800 m masculin, c'est sûrement avec un grand intérêt que l'on suivra le spécialiste national le plus en vue, Amine Laalou, tout en sachant qu'il aura fort à faire face surtout au super favori, le champion olympique Wilfred Bungei ou encore le meilleur performer 2008, le Soudanais Abubaker Kaki, chronométré à 1.42.69. Et ce n'est pas sans un brin de nostalgie que l'on suivra le 1500 m masculin, qui a procuré aux Marocains le plus de satisfaction au fil des jeux, championnats ou meetings. Iguider, saura-t-il renouveler l'exploit admirablement réalisé lors de la première édition de ce même meeting ? Plutôt difficile avec la présence des Shedrack Korir, Geoffrey Rono, Belal Mansour… Chez les dames, Ibtissam Lakhouad avait sorti la même performance l'année dernière. Cette fois, alors qu'elle est loin de sa grande forme, elle doit faire notamment avec des coureuses de la trempe de la vice-championne olympique, l'Ukrainienne Lishchynska, des Kenyannes Jelagat et Wangari ou encore la Polonaise Chojeka. Et pour le plaisir des yeux, on regardera du côté des sauts, et surtout la perche avec une certaine Yuliya Golubichikova, cette Russe, championne d'Europe de son état. Mais avec une bonne quinzaine d'épreuves au programme, on aura, à coup sûr, l'embarras du choix.