La Fondation Hassan II pour les personnes handicapées pilotée par le professeur Abdelkrim Kabbaj depuis 1984 ne cesse de se distinguer au front de la lutte contre la pauvreté et de la solidarité sociale. Ce dimanche 12 avril, elle a lancé la deuxième campagne d'opérations de la cataracte à Rabat. Pour rappel, la précédente campagne avait pour théâtre la ville de Zagora où des médecins ophtalmologues des Etats-Unis d'Amérique ont bénévolement opéré de la cataracte une centaine de patients sans ressources. A Rabat, ce dimanche 12 avril, ils étaient 150 personnes à mobilité restreinte, âgées, en provenance aussi de Témara, Skhirat, Aïn Atiq et autres pour se rassembler, dès 8 heures du matin (un dimanche !) afin de remplir les formalités d'inscription et du dossier médical. Je fus très agréablement étonné du sérieux et de l'exemplarité de cette équipe de médecins bénévoles, dont certains venus de Casablanca dès potron-minet, qui s'adonnent corps et âme à la médecine sociale en aide aux populations défavorisées. Dès la première heure de cette matinée dominicale, les professeurs Kabbaj et Tazi et les Docteurs Chahbi et Wahidi étaient à pied d'œuvre au moment où bien d'autres préfèrent paresser au lit en ne sacrifiant pour rien au monde leur grasse matinée. Et si l'on compte, hélas, des personnes âgées pensionnaires du Centre d'aide sociale d'Aïn Atiq qui ont été abandonnées par leur propre progéniture, il se trouve heureusement des médecins au cœur généreux pour alléger leurs souffrances. Une clinique citoyenne Du calibre du professeur Abdelkrim Kabbaj, responsable du service de chirurgie infantile et d'orthopédie de l'hôpital Moulay Youssef, du professeur Karim Tazi du service d'urologie d'Avicenne, de sa mère Malki Amina qui est le premier pédiatre au Maroc ainsi que son époux le docteur Hakam Tazi. Sans oublier le protagoniste du jour, le Docteur Chahbi Mohamed de la clinique de l'Oeil de Casablanca, qui a pris en charge l'examen ophtalmologique de dizaines de personnes avant de les reprendre pour les opérer. C'est dire que des cliniques citoyennes, il en existe et que des médecins privés sont des bénévoles. A l'accueil des patients, le Pr Kabbaj est le premier aux petits soins, aiguillant les personnes, veillant aux moindres détails, soulevant et transportant les caisses de la Fondation jusqu'à la clinique du Souissi. Si la première nommée a offert les implants, la seconde est un modèle de clinique citoyenne, insistons-nous, qui est propriété du Professeur pédiatre Malki Amina. La clinique a offert ses locaux de consultations et d'examens, effectué les bilans et diagnostics et les blocs opératoires. D'autres partenaires sont à saluer dans cette belle aventure humanitaire, à l'instar des Associations Ribat Al Fath pour le développement durable et des Amis sans Frontières sachant se montrer aussi très utiles.