C'etait le thème d'une table ronde organisée par le réseau associatif d'Oujda dans un cadre de partenariat avec la municipalité de la Haye -Hollande. Animés par une pléiade d'enseignants chercheurs, d'élus et de journalistes, les débats auxquels ont pris part plusieurs acteurs locaux et de nombreux jeunes ont été focalisés sur deux questions essentielles : pourquoi les électeurs boudent-ils les scrutins et que faut-il faire pour réconcilier les électeurs, notamment les jeunes, avec les urnes ? Les points de vues étaient tellement divergents que la controverse soulevée a failli par se transformer en polémique infructueuse. Si certains intervenants attribuent la désaffection des électeurs, en premier lieu des jeunes, aux pratiques des pouvoirs publics par le passé, lesquelles pratiques, argue-t-on, ont vidé nos institutions démocratiques de tout bon sens et relégué le citoyen à jouer un rôle d'acteur passif dans la gestion de la chose politique, d'autres intervenants pointent du doigt les institutions partisanes toutes tendances confondues et les accusent d'avoir failli à leurs devoirs et de ne pas avoir honoré leurs engagements vis-à-vis des citoyens dans l'accomplissement de leurs mandats électoraux et missions électives. Pour d'autres, la responsabilité, partagée, incombe aussi aux électeurs qui n'assument pas dûment leurs devoirs de vote. Quant à la réconciliation des jeunes électeurs avec les urnes, la majorité des participants ont souligné la nécessité de redonner confiance aux électeurs non pas, comme par le passé, par le discours populiste mais par une action concrète qui commence par une refondation du paysage politique national qui, de l'avis de tous les participants, laisse à désirer. Aussi, il devient urgent, selon des participants à cette table ronde, de moderniser et de démocratiser les partis politiques, rajeunir leurs cadres et renforcer la participation politique des femmes en leur ouvrant plus d'accès aux mandats électoraux au lieu de se servir de la femme comme «marionnette» pour décorer la scène politique. Sur le terrain, selon les informations recueillies à ce jour au niveau de la région de l'Oriental, ce sont les mêmes personnes qui se préparent à postuler leurs candidatures et se disputent la tête de liste des prochaines communales en vue de briguer les postes de responsabilités électorales . Le Centre Régional d'Investissement /oriental Des investissements record en 2009 Créé en 2003, le Centre Régional d'Investissement de la région de l'Oriental n'a agréé, au titre de l'exercice 2004, que 143 projets pour un investissement de seulement 875 MDH, deux ans plus tard, l'investissement dans cette région, s'est élevé à près de 5 milliards de dirhams pour financer environ 200 projets agrées cette année là. Mais en 2008, l'investissement va exploser. Les 297 projets instruits au terme de cet exercice ont drainé un investissement de près de 30 milliards de dirhams, selon le rapport d'activités- 2008 - du CRI . Cette ascension spectaculaire, explique Farid Chourak, directeur du centre, est attribuée à la conjugaison de plusieurs facteurs. Les grands projets structurants, souligne le directeur, ont fait de l'oriental une région de grands chantiers publics et privés. Le secteur du tourisme qui se taille la part du lion, connaît un essor sans précédent et confirme la vocation touristique future de la région qui dispose, en effet, d'une riche réserve foncière sur un littoral de 200 km de long et qui projette un potentiel de 120.000 lits touristiques pour un investissement de plus de 50 milliards de dirhams dans les 5 années à venir. Par ailleurs, grâce aux projets structurants (routiers, portuaires, aéroportuaires et ferroviaires) la région est désormais connectée à son environnement national et international, notamment euro méditerranéen, aux meilleures normes de compétitivité. Le plan de développement de la région de l'oriental – PDIRO -, déclinaison du plan Emergence a aussi valorisé le potentiel à forte valeur ajoutée de l'oriental et ses nombreuses opportunités. Au chapitre de l'intention de création d'entreprises cette progression positive de l'investissement est avérée, comme en témoignent les 663 certificats négatifs agréés en 2008. En clair, le CRI de l'oriental arrive à une maturité fonctionnelle ces derniers temps nonobstant les effectifs réduits.