C'est à Rabat que se déroule le procès d'un groupe de faussaires qui s'apprêtaient à escroquer une famille riche de Casablanca. La Cour d'appel de Rabat a renvoyé le dossier au 25 février sur demande de la défense des accusés. Qui sont ces accusés de faux et usage de faux dans des documents officiels ? Des policiers, agents d'autorité et fonctionnaires dans différentes administrations. L'affaire a commencé lorsqu'une dame et son époux, habitant Casablanca, ont entendu dire que des inconnus à Rabat étaient en possession de cartes d'identité portant son nom et celui de son conjoint. Les détenteurs de ces cartes et documents ont présenté le dossier pour renouvellement. Surpris, les conjoints se sont rendus à Rabat et ont demandé des explications. Il a fallu saisir le procureur du Roi du dossier. L'affaire est remontée au Procureur général de Rabat qui a adressé une correspondance à cet effet au directeur général de la Sûreté nationale. Les instructions données ont abouti à mettre le dossier entre les mains de la BNPJ. Car, entre autres documents falsifiés, existaient des certificats de résidence dans un quartier à Rabat. Les certificats portaient les noms et prénoms du couple casablancais qui n'a jamais séjourné dans la capitale administrative. L'enquête a révélé la complicité de policiers au service de l'identité judiciaire chargés de la C.I.N, d'agents de l'autorité et d'autres fonctionnaires.