Le ministre du Commerce extérieur s'est montré tranchant à la rencontre initiée, le mardi 24 février en partenariat avec la Banque Mondiale, et consacrée à la présentation de l'outil d'analyse économique IMPALE, un modèle calculable d'équilibre général destiné aux études d'impact des accords de libre-échange (ALE) sur l'économie marocaine. En effet, Abdellatif Maâzouz a mis en garde contre tout enthousiasme de circonstance ou tout pessimisme sur les horizons de croissance : « Les ALE, à eux seuls, n'apporteraient rien s'ils ne sont pas soutenus par des politiques sectorielles de développement de la production rendue compétitive à l'exportation ». En ajoutant que les Plans sectoriels lancés par le Royaume depuis le début de la décennie en cours, notamment les Plans Azur et Emergence ciblent quasi-exclusivement la compétitivité industrielle et des services à l'export. C'est dans ce sens que le ministre a annoncé le chantier en cours dans son département finalisant la nouvelle stratégie de développement des exportations marocaines. A la question de savoir si le Royaume a pris des risques en s'engageant dans la diversification du libre-échangisme, Maâzouz a été catégorique : «si le Maroc n'avait pas signé des ALE, il se serait fait distancer par ses concurrents (Egypte, Tunisie…) qui l'ont déjà fait. Si nous n'avions pas signé d'accords, on se serait fait carrément larguer».