Si le programme d'Etat Moukawalati connaît une relance dynamique, certains opérateurs privés citoyens, à l'instar d'Attijariwafa bank (AWB) et Quick Money s'engagent à lui imprimer une dynamique accélérée avec un encadrement et expertise à la clé. Le ministre Jamal Rhmani peut se montrer satisfait d'avoir su redynamiser le programme de création d'entreprises au service des jeunes diplômés en s'appuyant sur des partenaires privés qui donnent l'exemple de la solidarité sociale mise au service de la croissance par la création de richesses et d'emplois. Non sans marquer au bilan d'étape 1626 accords de créations d'unités Moukawalatis pour quelque 1400 financements de projets garantis. Mais il faut reconnaître que l'entrée en lice des deux partenaires banquier leader national et la joint-venture Quick Money entre les deux investisseurs nationaux, les Groupe Rahal et ACFIN dont les patrons Abdelkarim Rahal Essoulami et Karim Boukaa en sont respectivement Président et Secrétaire général, ont signé, ce mardi 27 janvier au siège d'AWB, un engagement spectaculaire en portant le projet eFloussy. Ce dernier cible la promotion, l'accompagnement et l'aide au financement de 2000 jeunes entrepreneurs créateurs de TPE (Très petites entreprises ou entreprises individuelles) générant entre 4000 et 6000 emplois permettant à 20 000 consommateurs d'améliorer leurs conditions de vie. En clair, Quick Money, qui vise à terme la création de 2000 agences eFloussy à travers le Royaume, se positionne comme guichet Moukawalati en vertu de la convention entérinée le 22 juillet 2008 avec l'ANAPEC dont son DG Kamal Hafid a été salué pour ses compétences et son implication novatrice. Ce qui est remarquable dans ce processus initié par le célèbre traiteur, c'est la mise en œuvre d'un programme de renforcement des capacités mis à disposition des jeunes diplômés chômeurs qui trouvent enfin matière concrète à leur employabilité, mieux encore à leur réussite en tant qu'employeurs, à leur tour. Une étonnante banque citoyenne Il faut dire que le projet eFloussy était déjà mûri et activé depuis plusieurs mois déjà et offre toutes les chances de succès dans la lutte contre le chômage des jeunes diplômés, grâce à la coalition citoyenne gagnante des acteurs publics-privés, le ministère de l'Emploi et de la Formation professionnelle, la banque universelle AWB et la filiale de services para-financiers, Quick Money. Le PDG d'Attijariwafa bank ne put s'empêcher d'admettre que «nous avons été immédiatement séduits par le concept eFloussy initié par Quick Money et nous y avons aussitôt adhéré car il s'inscrit parfaitement dans la stratégie de notre banque». Avant que Mohamed El Kettani, «catalyseur d'idées» comme il vient de le prouver sur ce chapitre de lutte contre le chômage des jeunes diplômés, ne tienne à clarifier le positionnement d'AWB en termes de nature de portefeuilles clientèle ciblée : «On a souvent attribué à tort à notre banque vieille de 105 ans d'histoires extraordinaires, un positionnement sur les segments haut de gamme et classes moyennes. C'est faux car AWB a toujours été d'abord une banque au service de la TPE et des entreprises individuelles». El Kettani a conclu en soulignant, à propos du partenariat eFloussy, qu'une «nouvelle et belle aventure est en train de se construire qui va offrir à des jeunes créateurs d'entreprises individuelles qui vont batailler au quotidien l'opportunité de créer de la valeur et de générer des emplois». En écho, le président de Quick Money, Abdelkrim Rahal Essoulami, qui s'est fendu d'une brillante communication avec la sincérité de cœur d'un patriote, eut cet hommage à l'adresse du banquier : «AWB est une étonnante banque citoyenne qui n'a pas hésité à s'allier dans le projet eFloussy à un partenaire privé, Quick Money qui est pourtant un concurrent direct de sa filiale Wafacash. Plus étonnant encore, c'est l'engagement total d'El Kettani en dépit de la conjoncture internationale de crise financière, et ce au moment ou d'autres banques marocaines ont décidé d'arrêter les financements de projets». ■