Les douces moitiés n'ont certainement pas de chance, ces derniers jours. A Casablanca, le 2 octobre, dans un appartement du boulevard Ibnou Tachfine, le mari, immigré à l'étranger, n'a pas averti sa femme de son arrivée pour les fêtes. Il se rend chez lui, ouvre la porte et trouve son épouse en pleine action avec son amant. Le mari pousse celui-ci, prend un couteau et l'enfonce dans le corps de sa femme. Elle meurt. Un peu plus loin, dans la nuit de vendredi au samedi dernier, au croisement des boulevards Mohammed VI et Abou Chouâïb Doukkali, au quartier Idrissia, trois bandes ont fait la fête à leur manière. Un mari, complètement saoul, battait sa femme dans la rue, avec le verre dans lequel il buvait la Mahia. Enragé, il repoussait toute intervention. Il hurlait que c'était sa femme et faisait d'elle ce qu'il voulait. L'attroupement a attiré des délinquants qui, constitués en trois clans, ont sorti leurs épées et coutelas pour transformer l'espace en scène de guerre, pendant plus de trois heures. La femme s'évanouissait, le soûlard la réveillait avec des coups de pieds. En face, les bandes prenaient le relais. Les curieux avaient beau appeler police-secours, mais en vain.