Départ à l'étranger, stations balnéaires, retour chez la famille, les marocains, toutes couches sociales confondues, tentent tant bien que mal de profiter des vacances. Comment les passent-ils ? L e voyage est un produit de consommation comme un autre. Bien qu'il y en ait pour tous les goûts, il faut dire que s'il est accessible pour certains, il ne l'est pas pour d'autres. D'où l'évolution du marché du loisir en fonction aussi bien des habitudes que du pouvoir d'achat du marocain. Pour les séjours à l'étranger, le marocain passe souvent par une agence de voyages. L'intermédiaire rassure à plus d'un titre, billets d'avion, transferts... Mais aussi, réponses à toutes les questions. Les couples partent pour l'Italie, les familles optent pour la Costa Del Sol, les jeunes se rendent à Las Palmas. L'Egypte est aussi à la mode. L'autre tendance qui se dessine porte la griffe féminine. En effet, les femmes sont de plus en plus nombreuses à voyager seules. Les femmes célibataires sont suivies de près par les couples qui choisissent des destinations de rêve pour des escapades amoureuses. En clair, la notion de vacances évolue, les engouements changent, même si la finalité demeure la même : la recherche du bien-être. Certes, le contexte économique et social a grandement influencé les comportements, mais le prix des voyages et les contraintes de visa mettent les vacances à l'étranger hors de portée de la bourse de nombre de Marocains. Il faut rêver tout en gardant les pieds sur terre. Alors que le prix des vacances à l'étranger devient prohibitif, les Marocains sont de plus en plus nombreux à choisir des vacances dans leur pays, en utilisant diverses formules, tels les voyages organisés par des agences ou proposés sur le marché noir. Changer d'air, mais à quel prix? Certains jouissent de vacances et nagent dans le bonheur, d'autres préfèrent rendre visite à la famille, l'important c'est de changer d'air sans gaspiller le peu d'argent dont ils disposent. Nombreux sont ceux qui attendent les vacances pour trouver un boulot estival qui leur permettra de mettre un peu d'argent de côté, pour s'offrir quelques jours sur une plage déserte, à quelques dirhams la nuit. Pis encore, des milliers d'enfants et de jeunes étudiants profitent des vacances pour intégrer le monde du travail. Pour cette catégorie sociale, les vacances sont loin d'être la période où les contraintes quotidiennes tombent pour céder la place au plaisir et aux loisir. Il est clair que l'essor du tourisme interne est fortement conditionné par la mise au point d'une gamme de services touristiques, répondant convenablement aux attentes en termes de coût et d'adaptabilité aux habitudes. Zoom Marocains : Champions du monde des vacances ? On se souvient tous -et comment les oublier!- des 3 jours offerts en novembre 2006, à l'occasion de la fête de l'Indépendance du Maroc. Cette année-là, nous avons joui, sans rien demander, de près d'une semaine de vacances. Jouir est un grand terme. Que fait-on de nos vacances ? Pour celles de 2006, la nouvelle est tombée au dernier moment. Quand on sait que même lorsque les vacances sont prévues des semaines à l'avance, nous avons tendance à attendre le dernier moment pour nous organiser, on peut deviner ce qu'ont été ces 5 jours providentiels pour bon nombre de ménages. Café, place aux pigeons ou côte pour les Bidaouis, visite de la famille pour tous bien sûr. Entre les Aïds, grands et petits, fêtes nationales et autres congés, les marocains ont, bon an mal an, une trentaine de jours de vacances. Ne parlons pas de ramadan, de la CAN, de la Coupe du Monde et autres événements d'importance, périodes particulières de ralentissements diurnes et excès nocturnes en tous genres. Une solution qui marche pour revenir au travail le cœur léger ? Prévoyons ! Profitons tous des vacances, le retour à l'activité professionnelle en deviendra (presque) agréable.