Athlétisme Sacrée Meryem ! Les 8mn 41s 66 de Meryem Alaoui Selsouli ne lui ont pas permis plus qu'une troisième place au podium et le bronze qui va avec. Résultat tout de même méritoire, sachant qu'elle était en prise avec les meilleures spécialistes du 3000m, telle les Ethiopiennes Mezaret Divarz, vainqueur de l'épreuve et Mislich Milkams classée seconde. La médaille de Alaoui Selsouli est d'autant plus précieuse qu'elle a été l'unique pour une délégation composée de huit athlètes dont quatre filles. D'aucuns voyaient Amine Laalou sur le podium du 800m masculin, mais il a trouvé le moyen de se faire éliminer dès le tout premier tour des éliminatoires. Autre outsider, Youssef Baba, il a fait légèrement mieux au 1500m en se hissant jusqu'en finale, mais sa petite septième place aura été plutôt décevante. Ses 3mn44s50 étaient bien loin des 3mn38s54 réalisés par le Kenyan Daniel Kichricher, vainqueur de l'épreuve. Abdelkader Hachlaf s'est arrêté au niveau des demi-finales du 3000 m tout comme Hanane Ouhadou dans la même distance chez les dames. Les prochains J.O nous procureront-ils de meilleures satisfactions ? Coupe arabe Point de derby C'est raté. Si le WAC, bien que laborieusement, a pu décrocher son billet pour les demi-finales, le Raja, lui, ne sera pas du rendez-vous. C'est bien dommage, surtout que le public, marocain et arabe, se voit privé d'un derby attendu de tous. Son entrée en matière dans la présente édition de cette coupe arabe avait compromis ses chances, mais tout restait possible, pour peu que les Verts sachent s'imposer à Amman contre un Fayçali intraitable chez lui. Pourtant, tous les espoirs étaient permis quand Ciré Dia a marqué dès la dixième minute. Mais c'était mal connaître la défense du Raja, Fouhami compris. Dix minutes plus tard, elle se laisse piéger sur un centre des plus anodins. La suite des débats sera quelconque et c'est l'élimination qui viendra « récompenser » une toute petite prestation. Le coach Chay est plus que jamais sur la sellette. Football féminin Une demi-douzaine logique Il n'y avait pas photo. Il ne fallait pas se faire d'illusion non plus. Si nos filles peinent devant leurs homologues éthiopiennes, algériennes ou autres équipes trop peu fortunées, il ne faut surtout pas se laisser offusquer quand l'adversaire a pour nom la France, où la femme n'a rien à envier à l'homme dans la pratique de tout sport, football compris. Elles étaient là, les footballeuses marocaines, avec toute leur volonté de réussir quelques petits miracles, mais il fallait beaucoup plus que de la simple volonté, si farouche, soit-elle. Le 6/0 pour les Tricolores est tout ce qu'il y a de logique. Et surtout ne pas charger ni la gardienne de but ni la défense. Le mal est ailleurs. Responsables footeux, vous êtes plus que jamais interpellés. Tennis Saison pleine Les passionnés du tennis national sont comblés. Les tournois se suivent et les clubs se passent le relais au grand bonheur de tous ces joueurs avides de gagner en expérience ou d'engranger quelques points à même d'améliorer leur classement. Au futures d'Oujda, Mounir Laârej est allé jusqu'en demi finales. Mehdi Ziadi en a fait de même à celui des Cheminots de Rabat. Pour l'heure, «le Morrocan Tennis Tour», le circuit tennistique Mohammed VI bat le plein, avec l'espoir d'une victoire marocaine. Basket-ball Le derby vert Le derby nous a toujours procuré des sensations fortes. La première manche d'une double confrontation entre Verts et Rouges était d'autant plus attendue qu'il s'agissait de la demi-finale de la Coupe. Mais, les Rouges n'ont pas tenu le coup surtout vers la fin quand ils se sont laissés dominer par leurs vis-à-vis. Ils avaient pourtant, commencé la partie sur les chapeaux de roue. L'expérience d'El Guerch a pris le dessus sur la fougue de Ghissassi. C'est au quatrième quart de temps que les Verts se sont assurés la victoire sur un score qui les propulse carrément vers la finale ; 80/56. En revanche, entre l'ASS et le MAS, il n'y a eu que sept points d'écart au profit des Slaouis 59/52. La deuxième manche promet et le suspense sera de mise. Et ce n'est sûrement pas une raison pour que l'importance de l'enjeu excite outre mesure les apprentis hooligans. Affaire Subornation ou diffamation On pensait avoir de bonnes raisons de croire que l'actuelle saison tirait vers sa fin, sans que l'on ait droit à ce lot d' «affaires» ou de «scandales» habituels, à l'image de celui dont a été victime le Stade Marocain, l'année dernière et qui concernait de trop près le Hilal du Nador. Mais, cette année encore, cette même équipe et son président reviennent à la charge, avec pour adversaire, cette fois, le TAS, accusé par le même Chawki d'avoir cherché à soudoyer des joueurs nadoris. Il dit même détenir des preuves qui seraient irréfutables. Du côté du TAS, on nie tout en bloc. On se dit même décidés à ester en justice pour diffamation. En attendant, qu'en pensent le GNF et la Fédé ? On ne sait trop si les protagonistes dans cette affaire sentant trop le roussi sont en droit de saisir la justice au risque de se voir radiés par les instances fédérales, même si dans ce cas d'espèce, cela relève du pénal. Table ronde La revalorisation désirée «Pour une revalorisation du football marocain». C'est le thème choisi par nos confrères du quotidien «Al Ahdath Al Maghribia». Un choix dicté, par «la débâcle» qu'a essuyée ce même football lors de la toute dernière CAN. Bensghir, pour la Fédération, a sorti quelques chiffres qui n'ont fait que confirmer l'état de fait dominant, tout en ressortant des projets que Bencheikh, de la même Fédé, avait ressassés. Ce n'était pas pour rassurer. Kaâch, en spécialiste de l'économie du sport, a émis les mêmes « vœux » qu'il n'a cessé de nourrir. Une vingtaine de clubs recommande-t-il, doivent être transformés en SARL. Dr Arsi pour sa part, a tiré sur ces ambulances qui ne peuvent pas faire l'affaire autour d'un stade de football et sur tous ces clubs qui ne sont même pas fichus de doter leurs joueurs d'un carnet de santé en bonne et dûe forme. Me Abouzir, après avoir déclaré les textes gérant la pratique, dépassés et caducs, a réclamé le départ de la Fédération. Souleimani s'est attaqué au domaine qu'il maîtrise le mieux, en dénonçant le laisser-aller sévissant dans le domaine de la formation et au niveau de la direction technique nationale. Carton rouge Bonne fête madame ! Quant à certains mecs, ils ne méritent même pas qu'on leur accorde la moindre attention. Le 8 mars, c'était il y a quelques jours à peine. L'occasion rêvée pour quelques mâles de se positionner en progressistes et en féministes confirmés. Ainsi, le match du onze national féminin contre son homologue tricolore a-t-il été annoncé en grande pompe, et même comme un « big » évènement par de valeureux micros et plumes masculins et autres responsables sportivo-socio-politiques ? A telle enseigne, que l'on s'était trop pris au sérieux, que l'on avait oublié l'écart incommensurable séparant les deux équipes. Ces Françaises doivent, cependant, s'estimer heureuses de pouvoir s'adonner au sport de leur choix dans des conditions idoines. Elles comptent même des représentantes dans d'autres championnats que celui français, en attendant que nous puissions nous prévaloir d'un championnat bien à notre dimension et que l'on soit en mesure de rivaliser avec des équipes de la région et du continent. Quant au niveau international… Ce football féminin, bien de chez nous, ne vaut que par la témérité, voire la bravoure de ces pratiquantes qui ont réussi à braver tous ces préjugés foncièrement machos pour chausser des godasses et défier les mecs dans ce qu'ils croient être leur chasse gardée. Elles méritent amplement d'être encouragées et soutenues pour avoir été les pionnières dans une discipline qui leur était interdite. Quant aux mauvaises langues, quant à ceux qui, ce 8 mars, ont trouvé un malin plaisir pour rire sous cape, sous prétexte que nos valeureuses représentantes ont perdu sur un grand score, ils gagneraient à voir ailleurs si la femme marocaine et le sport national y sont. Leurs commentaires qui se voulaient acerbes, ironiques ou moqueurs, ils feraient mieux de les garder pour eux.