Heureux qui comme ces Pharaons d'Egypte qui ont allégrement survolé les débats lors de cette dernière CAN. Ils ont admirablement su combler tout un peuple, et pas que celui d'Egypte. Rarement une équipe s'est montrée aussi convaincante, aussi captivante même si les favoris étaient légion. On attendait les Drogba, Eto'o, Kanouté, Kalou, Essien... et bien d'autres noms pesant lourd et valant des milliards. Mais ce sont les Hadari, Hosni, Aboutrika, Zaki, Hassan, Gomaâ, Zidane (made in Egypt) et tous les autres gaillards du pays du Nil, sans exception aucune qui leur ont ravi la vedette. On attendait les Leroy, Vogts, Pfister, Michel…, mais c'est ce génie de Hassan Chehata qui a écrasé tout le monde de son talent incontesté et incontestable. Qu'est ce qu'il n'a pas essuyé comme critiques, ce grand entraîneur ! Et souvent sans raison. Il y a à cet effet un lobby anti-Chehata mené, pour quelque raison obscure par un certain Choubir, l'ex-gardien de but. L'homme n'en a cure. Il a su vaquer à ses occupations pour tirer le meilleur de ses joueurs. C'est cela un meneur d'homme. Et, n'en déplaise à un certain Michel, ceux-ci sont loin de constituer une référence au sein de quelques grands clubs professionnels. On a fait surtout avec Al-Ahly. Mais l'on a surtout su faire dans la continuité. En 2006, quelques réactions sceptiques avaient cherché à attribuer le succès égyptien au fait d'avoir joué à domicile et à un arbitrage maison, mais là il n'y a rien à dire. Mille bravos !