VSD Les amateurs du magazine français VSD (abréviation de vendredi, samedi, dimanche), en ont eu pour leur argent ! Le dernier numéro, de 5 dirhams plus cher, 25ème anniversaire de la publication oblige, (vendu à 35 DH au lieu de 30 DH), offrait à ses fidèles lecteurs, le fameux calendrier 2003 de Pirelli. Un pur chef-d'œuvre photographique des blondes, brunes, noires… posant nues. Un cadeau, pour ainsi dire, empoisonné, qui a fait son entrée en plein mois de Ramadan. Où est donc passée notre célèbre censure ? Il est vrai que depuis quelques années, elle a baissé d'un cran. Encore mieux, depuis que la majorité des publications sont on-line, l'interdiction n'a presque plus de sens. Il suffit de se connecter pour contourner la censure. Ceci étant, cela n'empêche pas le ministère de la communication de frapper à chaque fois qu'une publication, nationale ou étrangère, se permet de publier des articles ou photos touchant aux valeurs sacrées de notre société (religion, monarchie…). Mais pourquoi cela n'a pas été le cas pour le dernier numéro de VSD ? Est-ce un ratage du ministère ? Ou est-ce que le champ d'action de la censure ne touche pas ce genre de dépassement ou de publications ? Contacté, un agent du service concerné au ministère de communication, a déclaré qu'avant tout accord de distribution au Maroc, un exemplaire de la publication est traité par ce service et un rapport est envoyé au secrétariat général du ministère. Le nombre d'exemplaires distribués et les informations figurant à la une sont généralement les paramètres qui motivent la décision de censure. Dans le cas du dernier numéro de VSD, l'agent a refusé de se prononcer en l'absence du chef de service. Il a tout de même ajouté que les ventes de ce mensuel français sont très limitées et que la une ne présente aucune photo à caractère choquant. Le chef du service contrôle de Sochepress, unique distributeur du magazine au Maroc, a fait une déclaration similaire: “ Il n'y a rien d'offensant sur la une et les photos du calendrier ne sont pas vraiment des nues. Cela n'a rien de méchant… ” A se demander s'il y a des nues, et des nues pas vraiment nues !