La compétitivité du Maroc dans le commerce international est propice à un accroissement des exportations avec une grande capacité de résistance aux chocs. L'élan des réformes et de la croissance se poursuit, cette année, dans une conjoncture mondiale favorable. Une conjoncture économique mondiale qui est portée par un regain de dynamisme des puissances triadaires, USA, Europe et Japon en 2006 tandis que l'argentier du Royaume, Salaheddine Mezouar fait remarquer que «L'économie marocaine a évolué dans un contexte international porteur. La croissance a été forte et soutenue dans toutes les régions du monde». En effet, les réformes et la politique des grands chantiers ont favorisé des tendances structurantes qui font que le Royaume renforce son arrimage à l'économie mondiale, comme en témoigne le processus accru de libéralisation et d'ouverture de notre économie sur l'extérieur. A telle enseigne que la part dans les échanges extérieurs des pays avec lesquels le Maroc a conclu des ALE (Accords de libre-échange) a atteint 61% en 2006 pour les importations et 77% au chapitre des exportations. Grâce à la dynamique de libre-échange, le taux d'ouverture sur l'extérieur s'est nettement amélioré pour grimper de 44% en 2000 à 55% actuellement. Et ce n'est guère un hasard si la crédibilité du modèle de développement du pays a gagné ses galons de compétiteur à l'international en améliorant, au fil des exercices, sa notation auprès des agences internationales. En écho, le ministre de l'Economie et des Finances persiste et signe, dans son rapport économique et financier (2006) élaboré dans le cadre du projet de Loi de Finances 2008 : «Le Maroc consolide son processus d'intégration mondiale et régionale. Les réformes se poursuivent à un rythme accéléré pour améliorer la compétitivité et l'attractivité nationales. Cette dynamique de réformes a été bien accueillie au niveau international comme en témoignent les flux d'investissements directs étrangers en direction de notre pays, marquant la confiance placée dans notre économie et nos institutions». Au volet de l'accord d'association avec l'Union européenne, le bilan de la libéralisation des échanges par la suppression des entraves au commerce libre bilatéral entre le Maroc et le Groupe des 27 Etats communautaires est appréhendé sous un angle plutôt positif. En dépit du fait que les négociations agricoles continuent. Mais mieux encore, l'optimisme est de rigueur pour forcer, au mérite, le passage du Royaume vers un «statut avancé» dans ses relations avec l'UE en vertu de la nouvelle politique de voisinage qui se traduirait par «plus que l'association, moins que l'intégration». Certains indices de taille militent dans ce sens, à l'instar de l'accord d'Open Sky aérien entre le Maroc et le bloc communautaire entériné en décembre 2006 à Bruxelles, la coopération énergétique, le projet de liaison fixe, le TGV…). Sur un plan plus régional, l'accord de libre-échange d'Agadir entre le Maroc, la Tunisie, l'Egypte et la Jordanie, entré en vigueur depuis mars dernier, est de nature à accélérer cette tendance en renforçant les capacités compétitives dans le sens d'un partenariat Sud-Sud propice à de meilleurs équilibres dans le cadre du partenariat euroméditerranéen mis en route par le processus de Barcelone de 1995. En outre, une année après l'entrée en lice de l'ALE entre le Maroc et les Etats-Unis, «les premières retombées positives sont enregistrées, notamment en termes d'investissements directs d'entreprises américaines dans des secteurs de pointe dans notre pays», fait ressortir le ministre Salaheddine Mezouar. Tandis que l'accord de libre-échange avec la Turquie, démarré le 1er janvier 2006, est avantageux par définition puisque les conventions stipulent expressément l'accès immédiat des produits industriels d'origine marocaine au marché turc au moment où ceux du partenaire européen seront soumis à un démantèlement progressif sur dix années en matière de droits de douane et de taxes à l'importation. Le chapitre agricole entre ces deux pays est fondé sur un échange de concessions par listes de produits conjointement arrêtés.