Un de nos brillants Commis d'Etat a reçu le juste prix récompensant ses efforts et, qui plus est, une distinction de prestige internationale decernée par le partenaire stratégique du Royaume, la France. Et des amis et partenaires de très grand choix si on déballe la liste des présents, ce vendredi 23 novembre dans la résidence de l'Ambassadeur de la République française, Jean-François Thibault : les ministres, nouveaux, Nizar Baraka, Latifa Akherbach, et Nezha Chekrouni, le président de la HACA Ahmed Ghazali, les membres du Club Diplomatique marocain. Sans oublier, naturellement, la présence très remarquée des ambassadeurs américains, Thomas Riley et espagnol, Luis Planas Puchades qui ont tenu, aux côtés du Français Jean-François Thibault, à faire partie des premiers qui ont applaudi le Directeur Général des relations bilatérales au ministère des affaires étrangères et de la coopération, Youssef Amrani. Comment expliquez-vous, M. Thibault, cette présence des diplomates américain et espagnol qui n'est pas du tout passée inaperçue ? Tout simplement, répondit le diplomate de l'Hexagone, «outre les excellentes relations que nous partageons tous les trois, nous aimons beaucoup Youssef Amrani envers lequel nous partageons, Thomas Riley, Luis Planas Puchades et moi-même, les mêmes sentiments de considération et d'estime pour ses éminentes qualités». Et il en a énuméré, spontanément, comme si une connaissance et une complicité très profondes liaient ces partenaires, de manière abondante pour exalter «l'ouverture d'esprit, la chaleur, la volubilité et le dynamisme» du cadre marocain des Affaires étrangères. Un Youssef Amrani dont «l'insaisissabilité», poursuivra Jean-François Thibault, d'un de ces «Grands voyageurs arabes tels Ibn Battouta ou Ibn Jubaïr et qui, dans une analyse critique, mais toujours bienveillante, attestèrent du saisissement du monde». C'est que Amrani, qui avoua sa belle et grande surprise, lors d'une première rencontre à Paris avec Jean-François Thibault en parlant dans la langue de Molière à son hôte lui répondant dans un classique arabe maîtrisé, est un «infatigable pigeon voyageur». Dont le rythme de vie professionnel le propulse constamment «entre deux avions, trois conférences et quatre fuseaux horaires, car il n'est pas de continent ni de terre que vous n'ayiez visités pour y propager une certaine idée du Maroc». Honnête homme et infatigable voyageur Toujours au registre des qualités de l'ancien chef, au département des affaires étrangères, du cabinet du secrétaire d'Etat, en 1979, et du ministre, en 1981, Thibault exalta, encore, un «homme de fidélité», d'une «culture raffinée» et d'une «maîtrise parfaite des langues latines à côté de l'arabe», le «goût du dialogue et de la confrontation pacifique des idées». Car le natif de Tanger, ville merveilleusement bien peinte par Thibault qu'il apprécie comme une «ville chatoyante et trépidante» est un «incorrigible» des joutes diplomatiques de ce monde, et particulièrement de la France. Poussant même nos partenaires de l'autre rive à s'exclamer dès qu'ils sont interrogés sur celui qui aura, aussi, bien roulé sa bosse comme Consul général à Barcelone, et Ambassadeur dans plusieurs capitales d'Amérique latine «Chili, Colombie et Mexique», après un passage au cabinet du Secrétariat d'Etat en charge de l'UMA????: Mais qui ne connaît pas M. Amrani au 37 Quai d'Orsay ?, diront-ils sans l'ombre d'une hésitation ! Parfait connaisseur de la France, mais aussi un fin «limier» des «coulisses européennes» dont il avait étudié, à fond, les tenants et aboutissants comme en témoigne la thèse d'Etat qu'il avait brillamment soutenue à l'Université Sidi Mohammed Ben Abdellah portant sur «le projet de constitution européenne à l'épreuve de la ratification». Tout comme Amrani est un expert dans les questions méditerranéennes dont il lui est arrivé de revendiquer une dynamique de prospérité partagée en appelant à «réaliser des objectifs communs pour servir des intérêts communs», ou encore, à propos du Pacte atlantique, dans une rencontre en 2006 à Rabat regroupant les 26 représentants permanents du Conseil de l'Alliance militaire : «L'OTAN est aujourd'hui une organisation qui s'intéresse à toutes les questions relatives à la paix et à la stabilité», soucieux de militer pour un «équilibre entre les aspects sécuritaire, économique et social», et un partenariat authentique et concret favorisant les participations aux opérations de maintien de la paix. Des atouts et compétences, il en a encore et, c'est pour toutes ces éminentes qualités reconnues par la France que Jean-François Thibault, au nom du Président de la république Nicolas Sarkozy, a remis à l'ambassadeur Directeur Général, Youssef Amrani, les insignes de Chevalier de l'Ordre National de la Légion d'Honneur. Un «honnête homme qui se nourrit des valeurs des autres», conclura le diplomate français. Tandis que le héros de la soirée, ému et attendri de tant d'égards, le «harceleur de ministres», pour ne pas le citer, est fier de mesurer l'ampleur du chemin parcouru dans un bilatéralisme parfait entre deux pays solidement liés en disant?: «nos relations sont fortes, denses et stratégiques».