Chacun peut interpréter les «priorités pressantes» devenues, depuis l'installation du nouveau gouvernement, sous un angle ou un autre. Toujours est-il que les besoins sociaux s'accumulent, le mécontentement des consommateurs s'aggrave et la grogne sociale pointe son nez à l'horizon. Surtout, que ces «priorités pressantes» liées au quotidien de la majorité des ménages et nourrissant une vive inquiétude face aux incertitudes des lendemains dont des millions de nos citoyens craignent la morosité et redoutent le marasme socioéconomique. Et ces inquiétudes et incertitudes risquent de peser encore plus lourd sur la vie de tous les jours au moment où le renchérissement du prix pétrolier crève tous les records en la matière en affichant 86 dollars le baril. Avec toutes les répercussions sur l'activité économique nationale, l'inflation dans les tarifs des carburants et les déséquilibres conséquents qui menacent une caisse de compensation déjà «éclatée» en doublant les prévisions budgétaires inscrites à la loi de finances 2007. A cette situation peu enviable, s'ajoutent l'inflation des cours céréaliers sur les marchés internationaux qui font craindre un remake des dérives sociales protestant contre la flambée des prix à la grande consommation.