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MANHASSET II : Entre optimisme et rupture
Publié dans La Gazette du Maroc le 31 - 07 - 2007

Jamais deux sans trois, persistent et signent les optimistes même s'il n'y aura pas de Manhasset III. Mais il y aura bel et bien un troisième round, en Europe cette fois-ci, probablement à Genève en attendant que le calendrier et l'ordre du jour soient arrêtés. Si les parties ont campées sur leurs positions respectives irréconciliables, plusieurs indices laissent présager que le prochain round sera, sinon le «bon», du moins celui qui sonnera le «déclic» propice à une décrispation salutaire du climat conflictuel tendu par plus de 30 années de confrontation. Pour résumer, disons que Manhasset II des 10 et 11 août courant s'inscrit entre un optimisme marocain de bon aloi (soutenu par les Américains) et les menaces de rupture du camp adverse qui continuent de planer sur le processus de paix au Sahara.
Nous demeurons néanmoins optimistes quant au prochain round», a déclaré le ministre de l'Intérieur à l'issue des négociations de Manhasset II en dépit du constat que la position des séparatistes soit demeurée «figée» lorsque Chakib Benmoussa regretta que «la position de l'autre partie est demeurée figée et attachée à des plans et propositions dont l'inapplicabilité a été démontrée, et que ses déclarations faites à la presse avant et au cours du deuxième round ont été marquées par l'injure et la provocation, dans une violation flagrante de ce qui avait été convenu avec l'Envoyé personnel du Secrétaire Général des Nations Unies. En dépit de cette position intransigeante, le Maroc nourrit l'espoir de voir l'Algérie et le polisario assimiler, avec le temps, la profondeur et les dimensions de l'Initiative marocaine et s'inscrire dans des négociations sérieuses et responsables». Cet optimisme des nôtres est corroborée par la réaction officielle du Département d'Etat qui a assuré, par la voix de son porte-parole au nom de la Maison Blanche, qu'une «autonomie substantielle est une voie prometteuse et réaliste et l'initiative marocaine fournirait un cadre réaliste pour des négociations». Et Sean Cormack d'ajouter, dans la même logique d'inscrire les prochaines négociations dans le seul référentiel de l'initiative d'autonomie, que «les questions globales» liées à ce plan d'autonomie devront démarrer, sachant pertinemment que le Président de la première puissance mondiale avait fait savoir qu'il se montrait «favorable» à la solution démocratique prônée par le Royaume. De son côté, le ministre délégué en charge des Affaires étrangères et de la Coopération, Taïeb Fassi Fihri, si il a rappelé que «Le Maroc a répondu à un appel de la communauté internationale, à savoir prendre une initiative et des efforts dans le cadre de la responsabilisation des parties», il a tenu, aussi, à dénoncer l'impasse dans lequel s'entêtent les adversaires du Royaume: «Malheureusement, les autres parties continuent de prôner un référentiel dépassé, à la fois par l'évolution du monde, de la région mais aussi dépassé par les différentes propositions qui ont montré leurs limites». Quant au climat général qui a caractérisé le second round de Manhasset et aux perspectives qui se dessinent, le président du CORCAS, Khalli Henna Ould Rachid a expliqué que «c'est une question difficile. On est dans des sables mouvants et on peut évaluer une chose à un certain moment et, plus tard, elle pourrait se déplacer ailleurs. Mais il est certain que le fait de dialoguer sur le fond du problème, même si on n'est pas d'accord, est une chose positive».
Les «colombes» contre les «faucons»
L'optimisme reste, donc, de rigueur même si les deux ronds de la banlieue new-yorkaise, les 18 et 19 juin dernier et 10 et 11 août courant, ont été consacrés à une prise de contact et à dégager les mécanismes propres à asseoir un ordre du jour définitif et consensuel pour les prochains rendez-vous des parties qui, rappelons-le, outre le Maroc et le polisario, ont été élargies à l'Algérie et à la Mauritanie. Un ordre du jour, bien entendu, dont les contours et les limites seront soigneusement définis autour du projet de statut d'autonomie pour la région du Sahara dans le cadre de la souveraineté marocaine et de l'intégrité territoriale du Royaume. Et si nos représentants officiels aux pourparlers ont assuré que «Nous sommes confiants» quant à l'avenir, c'est pour deux motifs qui valent leur importance à l'analyse. Primo, nombreux étaient les observateurs qui s'attendaient à une rupture lors du second rond en raison de l'acharnement des algéro-séparatistes au moment où les négociations ont bien eu lieu de bout en bout du timing arrêté par l'ONU, ce qui signifie implicitement que la proposition marocaine ne laisse pas indifférent les «colombes» de Tindouf qui sont de plus en plus nombreux à isoler les «faucons» sécessionnistes. Deuxio, et c'est le plus important, le camp adverse a accepté de faire le déplacement de Manhasset II en parfaite connaissance de cause des lignes rouges inviolables énoncées dans le discours du Trône du 30 juillet dernier : «L'Autonomie, toute l'autonomie et rien que l'autonomie». Mieux encore, les autres parties au conflit ont accepté le principe d'une troisième rencontre, à Genève probablement, sachant pertinemment que le Maroc, et de sa voix la plus autorisée, que la marocanité du Sahara n'est pas négociable. Cette mise en garde Royale, forte de la légitimité de la démarche marocaine institutionnalisée par le Conseil de sécurité de l'ONU à travers la résolution 1754 du 30 avril dernier, contenait en elle-même, avec une fermeté catégorique, le risque d'une rupture qui, pourtant, n'a pas eu lieu. Et tant que les polisariens acceptent, en connaissance de cette nouvelle donne, de poursuivre les négociations, c'est que de fortes chances d'aboutir à un règlement consensuel dans la cadre de l'initiative marocaine incitent toujours à l'optimisme.
Mieux encore, le Royaume s'est toujours montré disposé à mener des négociations directes que nous qualifierons de «maroco-marocaines» pour offrir toutes les garanties démocratiques et de sécurité permettant aux «égarés» et assurant à nos «séquestrés» de Lahmada une réintégration digne et définitive à la mère-patrie. Et ce, au moment où l'Algérie persiste et signe pour continuer à se déclarer «partie non prenante» alors que le monde entier sait désormais que le régime de feu Boumediene, qui s'est sali les mains en expulsant manu-militari 45 000 MRE spoliés de leurs biens et cruellement séparés de leurs familles pour les mariages mixtes, lorsque Bouteflika était aux Affaires étrangères, n'avait jamais cessé de financer, d'armer, de former et d'encadrer la rébellion anti-marocaine à partir de Tindouf. Au nom d'une sacro-sainte autodétermination des peuples (pour l'indépendance) dont elle a fait son cheval de Troie dans le dessein hégémonique de conquérir un couloir atlantique dans la région. Une Algérie totalement instable et virevoltant comme une girouette au gré des quatre vents puisqu'elle avait cautionné la création de la fantoche «rasd» pour mettre la communauté internationale devant le fait accompli avant même que le principe de referendum d'autodétermination ne soit définitivement acquis. Pis encore, l'Algérie du régime putschiste de Boumediene a signé un hold-up dans l'histoire de l'ex-OUA en y faisant admettre sa république fantoche pour disloquer l'organisation continentale entre Etats pro-algériens et amis du Maroc qui en avait claqué les portes jusqu'à nos jours. Plus grave encore, la CIA vient de déclassifier des documents tenus top secrets depuis 1985 qui ont révélé que la république voisine avait proposé un règlement du conflit à feu Hassan II en préconisant une «forme d'autonomie» sous souveraineté directe du Trône. Et ce n'est pas fini puisque James Baker n'avait pas fait mystère, en 2001, de la solution à l'algérienne qui optait pour une partition du territoire du Sahara marocain. Alors, au final, partition, autonomie, autodétermination, indépendance ? La confusion des genres et des rôles n'a vraiment pas réussi à une Algérie qui est de plus en plus acculée à la voie marocaine de solution du conflit.


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