Faut-il dire du bien des élections législatives de septembre 2007 ? Oui et non ! Oui, car, en dépit d'une certaine torpeur enregistrée chez les jeunes en âge de s'inscrire, il y a bien des surprises agréables. D'abord le taux des cadres et des «sherpas» jusqu'ici, ou bien boudé ou bien écarté des listes des candidats, jusqu'à maintenant dévoilées. On n'en a pas encore le taux exact, Daba 2007, a du pain sur la panche. Il n'en demeure pas moins, que les listes, tous partis confondus, ne se disputent pas, que les notables, eux-mêmes souvent chétifs en matière du savoir ! Des cadres et des éminences grises, on en trouve sur toutes les listes. Ensuite, cette petite révolution qui, comme une eau souterraine qui serpente, hésite mais ne s'arrête pas : la présence féminine, justement est plus que remarquable. Non seulement, la liste nationale est devenue une constante parlementaire, mais il faut avouer que le jeune leadership féminin s'impose et impose ! Pour preuve, le plus vieux mouvement féministe du pays, à savoir le Secteur féminin de l'Union socialiste des forces populaires, sera représenté par une jeune militante, peu médiatisée, Aicha Gallae est son nom. (lire ailleurs sur LGM). Une figure de proue du militantisme progressiste, au sein du PPS d'Ismail Alaoui a, telle Nouzha Skalli, enfin cédé la place pour Gajmoulla Mint Abbi, autrefois partisane du Polisario et, depuis son retour, une battante sans pair pour l'Union Nationale. La symbolique y est pour beaucoup certes, mais il faut reconnaître à Nouzha Skali son sens du devoir. Bien qu'elle soit méritante, elle a préféré un grand geste dont le sens n'échappe à personne au lieu de s'agripper à son droit. Du côté du PI, une dame a remporté des élections libres et transparentes, auxquelles a eu recours le plus vieux parti nationaliste, pour trancher au sujet de sa liste nationale.Un cas d'école, positif !» Brel disait : «On a vu souvent/Rejaillir le feu/De l'ancien volcan/Qu'on croyait trop vieux/Il est paraît-il/Des terres brûlées/Donnant plus de blé/Qu'un meilleur avril». A toutes ces raisons, s'ajoute le fait que des leaders politiques et pas des moindres, ont décidé de ne pas se mettre en lice : Mohamed Elyazghi, a choisi une militante pour prendre le flambeau (lire LGM de la semaine dernière), Mhammed Labied de l'UC veille au grain au sein de son parti etc… Moralité ? on peut faire la politique et bien vieillir ! Mais le plus grand atout est sans doute aucun, la sévérité qui pointe à l'horizon et qui sera du sort des fraudeurs. L'Etat est la meilleure carte pour inciter les foules à aller aux urnes. Et c'est déjà très encourageant de voir sévir la loi et la rigueur. Des agents de l'autorité ont été sévèrement sanctionnés pour leur connivence, tacite ou déclarée, avec des candidats. Et pourquoi ne pas dire du bien des élections, enfin? Soyons plutôt indulgents et contentons-nous de souligner une certaine ferveur dans les guéguerres ! Des couteaux tirés par-ci, des «fuites» par là. L'électeur aura à sanctionner quiconque se «paye sa tête» !