La jeunesse marocaine se rebiffe et mobilise ses valeurs sûres en s'appuyant sur des symboles de réussite pour lancer, le week-end dernier, l'Initiative «Le Maroc Change» (LMC), fondé sur les valeurs de l'engagement citoyen et du patriotisme responsable. Le débat-témoignages organisé à cette occasion, a rallumé l'espoir en redonnant confiance à une jeunesse marocaine qui a grand besoin d'être réconciliée avec le Maroc, la société civile et les partis politiques. Les symboles nationaux de la réussite de la jeunesse formant le comité d'honneur de l'association pilotée par Sitri Zineb, sont en «béton» : le double champion olympique et champion du monde Hicham El Guerrouj, pour le sport, Narjis Nejjar pour la nouvelle vague cinématographique, Asmaâ Chaâbi pour les affaires, tout en étant la première femme marocaine à être élue maire à Essaouira et, en dernier lieu, le porte-parole du gouvernement Nabil Benabdellah, qui, a lui seul, symbolise la remarquable percée des jeunes talents aux plus hautes charges de l'Etat et de la politique. Ces quatre «mousquetaires» symbolisant les «champions» nationaux dans leur domaine respectif, forment le comité d'honneur conduit par le ministre de la Communication de l'ONG, piloté par la présidente Sitri Zineb. Et ce n'est pas tout, car les talents invités au lancement officiel de l'Association LMC, le dimanche dernier (et pourquoi pas puisque la volonté y est ?) à l'instar de «l'infatigable» Karim Ghellab, de Saïd Tahiri du CJD (Centre des jeunes dirigeants), de l'acteur en état de grâce, Rachid El Ouali, de l'écrivain et journaliste Hind Taârji, d'Amine Sbihi du PPS, d'Ahmed Ghayat du réseau maillage, de Benhima Chrif de L'Heure Joyeuse et tant d'autres personnalités en vue. Tous ces acteurs, sans exception, que la réussite a accompagné dans leurs ambitions, ont tous «rêvé» de devenir des «champions» et ils le sont devenus. Ils étaient, tous réunis sur ce plateau du 17 juin, pour démontrer que le «rêve» et la «réalité» n'ont jamais autant fait bon ménage, quand la volonté y est et que le travail et l'application suivent. «C'est une mentalité forte de gagneur et de battant qu'il faut se donner, pour atteindre ses ambitions». Voilà le message en clair que LMC tient à faire parvenir à toutes les Marocaines et Marocains, pour qu'ils s'impliquent dans l'engagement citoyen et la vie politique active. Car la graine de champion existe en chacun de nous et qu'il faut de la persévérance et de la détermination pour qu'elle émerge, brille et s'épanouisse. «Nous sommes contre le désir de paraître des élites, nous militons pour que notre action soit collée aux réalités du pays. Il faut redéfinir notre rapport à la citoyenneté, en luttant contre les facteurs de démobilisation et le défaitisme de nos jeunes, auxquels doit être redonnés l'espoir et l'envie de contribuer dans la vie politique et citoyenne», c'est en ces termes que Sitri Zineb a ouvert les débats de la journée axés autour du thème «Acteurs de développement à fort potentiel et engagement citoyen : quels enseignements tirer des exemples de réussite»? C'est ce à quoi s'est attaché le ministre de l'Equipement et du Transport dans son allocution remarquée, lorsqu'il affirma d'emblée s'être «retrouvé dans la charte des valeurs de l'association, en ressentant le besoin et le devoir de vous encourager». Karim Ghellab a mis son poids dans la balance en tentant de convaincre les plus sceptiques de nos jeunes que «le Maroc est dans une fenêtre de changement qu'il faut maximiser. Il faut y croire. Il fait bon être au Maroc avec toutes les réformes et chantiers engagés. La dynamique du changement est bien là». Non sans attirer l'attention des participants sur la nécessité d'un engagement citoyen plus actif des jeunes cadres et des forces vives du pays car, a-t-il dit, «le pouvoir a besoin de cette citoyenneté active». Le ministre istiqlalien a donné l'exemple de son propre parcours réussi en assurant que «je n'ai jamais cédé au défaitisme». Nabil Benabdellah s'appliqua, dans un message adressé à la conférence, que «Le Maroc, enfin, change. Le naufrage n'est plus envisageable, même s'il y a encore péril en la demeure. Mais nous sommes tous disposés à conforter les acquis démocratiques pour l'édification d'un Maroc, non idéal, mais possible». Si El Guerrouj insista pour inculquer qu'à «travers le sport, on transmet les vraies valeurs. Le sport est un authentique moteur de développement et de citoyenneté». Quant à l'acteur Rachid El Ouali, il n'a pas hésité à en appeler aux élites «coupés» du monde à «enlever les costumes et les cravates pour aller vers ces jeunes, parler leur langage, pour leur redonner confiance». Jeunesse en citoyenneté Récemment créée par la dynamique Sitri Zineb, chez laquelle l'idée de pareille initiative avait germé depuis quelques années déjà, l'Association Le Maroc-Change, s'est assignée trois objectifs prioritaires. Primo, réduire le fossé existant entre la chose publique et les jeunes acteurs qui sont la force motrice du développement. Deuxio, renforcer les convictions d'engagement citoyen, le sentiment d'appartenance et la participation à la citoyenneté active et responsable. Tercio, constituer un pôle d'excellence, fédérant les forts potentiels et les jeunes cadres qui sont des champions dans leur domaine respectif, pour impliquer la jeunesse marocaine dans la contribution agissante à l'intérêt général et à la chose publique dans le Royaume. LMC porte en ses ambitions la foi en une charte des valeurs, dont la finalité consiste à réconcilier la jeunesse avec la collectivité, à travers une perception rénovée de celle-ci. LMC se veut une force de proposition animée par des valeurs sûres et des forces vives recruteés dans les divers secteurs public, privé, culturel, sportif et autres. La première activité de lancement des travaux de la nouvelle association, s'est traduite par l'organisation d'un débat-témoignages, le 17 juin courant, autour du thème : « Acteurs de développement à fort potentiel et engagement citoyen : quels enseignements tirer des exemples de réussite ?».