Originaire de Buzançais, dans l'Indre. Il commence sa carrière au Maroc en 1916. Il est alors l'adjoint d'Henri Prost, l'urbaniste de Lyautey. Il participe à la construction de la ville indigène de Casablanca et est l'architecte de la Résidence générale de Rabat. Il réalisa, à Paris, à la porte Dorée, pour l'exposition coloniale de 1931, les pavillons du Maroc et de la Tunisie ainsi que le musée de la France d'outre-mer qui est aujourd'hui le musée des arts africains et océaniens. Son nom reste associé à deux des plus grands ouvrages d'art de l'E.D.F. : Génissiat et Donzère. Il fut membre de l'Académie des Beaux-arts et président de l'Institut de France. «Il fut l'architecte de l'annexe de la préfecture de Paris, boulevard Morland – une œuvre de fin de carrière, d'une intégration difficile dans la perspective de la Seine vers Notre-Dame.»(M.D.) A Châteauroux, Albert Laprade réalisa, à la fin des années 30, les écoles primaires de la Brauderie et de Saint-Denis et l'école maternelle Saint-Martial. Il fut également, dans les années 30, l'architecte du siège de la Chambre de commerce, place Gambetta. Sa carrière 1907 : diplômé par le gouvernement. 1915 - 1919 : Attaché à la résidence générale de France au Maroc, où il est l'adjoint de Henri Prost, l'urbaniste de Lyautey. Il participe à la construction de la ville indigène de Casablanca et est l'architecte de la Résidence générale de Rabat. 1920 : Il crée sa propre agence. 1932 - 1960 : Architecte en chef des Bâtiments civils et palais nationaux. 1932 - 1951 : Inspecteur puis inspecteur général des Beaux-arts. 1942 - 1965 : Chargé de la résorption de l'îlot insalubre n° 16 (dans les quartiers Saint-Gervais et Saint-Paul, dans le IVe arrondissement de Paris), il y inaugura la pratique de curetage en cœur d'îlot, qui fut généralisée lors de la création des Secteurs sauvegardés, dont Laprade fut l'un des architectes pionniers (Sarlat). 1944 - 1958 : Architecte en chef du ministère de la Reconstruction et de l'urbanisme (Nord) et architecte de la reconstruction du Mans. 1945 - 1965 : Membre de la commission des sites de Paris. 1950 - 1962 : Architecte conseil des établissements Schneider au Creusot. 1955 - 1970 : chargé de la surveillance des abords de la Seine avec Claude Charpentier. Ses réalisations Il fut également membre fondateur du Groupement des architectes modernes présidé par Frantz Jourdain, de l'Union des artistes modernes, puis de l'Union internationale des architectes, et membre du comité de rédaction de la revue L'Architecture d'aujourd'hui. Il est l'auteur du Garage Marbeuf (1929), en collaboration avec Germain Bazin mais il est surtout connu pour avoir conçu le Palais de la Porte-Dorée, actuel Musée national des Arts d'Afrique et d'Océanie en 1931. Il a également construit de nombreux ouvrages industriels comme le barrage de Génissiat (1939-1941) ou la centrale de La Bathie (1960) ; il a participé à la réhabilitation du quartier du Marais à Paris. Ses publications Il a publié des recueils de dessins : * Architectures de France à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, ISBN 2701304091. * Architectures de la Méditerranée à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, ISBN 2701305489. * Les Rues de Paris à travers les croquis d'Albert Laprade, Berger-Levrault, ISBN 2701304105.