Aux-côtés des gros 4x4, Fiat a engagé deux Panda dans la compétition africaine. Le pied-de-nez s'est malheureusement terminé par un double abandon. On imagine les participants des grands rallyes africains dans des énormes 4x4 surpuissants. C'est à cet usage que Fiat a fait un joli pied de nez, en lançant sur les pistes du Dakar deux exemplaires de sa Panda, petite citadine au succès commercial avéré. On imagine la stupeur des commissaires de course lors des vérifications techniques au départ de la compétition... La démarche, pour le moins osée, a bien entendu des motivations marketing. Fiat a en effet récemment lancé une nouvelle déclinaison de sa citadine, la Panda 4x4 Cross. Et c'est cette version qui a servi de base aux deux participantes du Dakar, opportunément baptisées PanDakar. Engagées dans la catégorie T2, celle des véhicules les plus proches de la série, les deux italiennes ressemblent en tous points à leurs homologues vendues en concession : les seules modifications concernent le changement des amortisseurs, l'adjonction d'une boîte de vitesse à six rapports et l'utilisation d'un moteur emprunté à la grande sœur Grande Punto. Il s'agit du Turbo Diesel 1.3 Multijet de 90 ch, poussé à 105 ch. Et c'est tout ! Des pilotes expérimentés Fiat a aussi choisi de mettre au volant que des pilotes expérimentés, à savoir le Français Bruno Saby, connaisseur de la compétition africaine, et l'Italien Miki Biasion, ancien pilote en WRC. Avec de tels chiffres de puissance (soit 250 ch de moins que les protos les plus puissants), les PanDakar n'avaient certes aucune chance de gagner. Mais là n'était pas l'objectif. Il s'agissait précisément de rallier l'arrivée du Dakar, histoire de prouver la fiabilité et la robustesse des petites baroudeuses. Malheureusement, les deux PanDakar ont dû abandonner la compétition relativement tôt, essentiellement pour des problèmes d'embrayage. Malgré la déception, l'équipe italienne avait décidé de rester quelques jours dans la région de Ouarzazate, afin de procéder à des essais supplémentaires. Eh oui, il est probable qu'on renvoie les petites italiennes sur d'autres rallye-raids !