Ciel dégagé dans la coopération de RAM avec l'Association internationale du transport aérien (IATA). Parallèlement aux quatre grands chantiers pour lesquels, la puissante organisation internationale accompagne la compagnie aérienne nationale, RAM a intégré le club select des 131 compagnies qui ont passé cet examen avec succès. A moins d'une dizaine de jours du bouclage de sa première année à la tête du Groupe Royal Air Maroc (RAM), l'occasion était trop belle pour Driss Benhima de recevoir au sein du siège de la compagnie aérienne nationale, Giovanni Bisignani, président de l'IATA (Association internationale du transport aérien) pour aborder les grands sujets qui préoccupent le secteur de l'aéronautique. Politique sécuritaire de la RAM, coopération de la compagnie aérienne nationale avec l'IATA qui regroupe 250 compagnies de 36 pays, les impératifs de l'audit de sécurité…le PDG de RAM et le patron de la puissante organisation ont revisité face à la presse les perspectives du transport aérien eu égard aux multiples crises qui ont affecté le secteur au cours de ces dernières années. Contrairement aux apparences, l'année 2006 a été la plus sûre pour le transport aérien mondial depuis 60 ans, à en croire le patron d'IATA. « Le taux de pertes de coques est désormais de 6,5 accidents sur un million de vols. Dans la zone du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord, ce taux est passé de 3,8 à zéro », dit-il. Globalement, l'avion a gagné en sécurité puisqu'il y a soixante ans, à la naissance de l'IATA, c'était 800 décès qui étaient enregistrés pour 9 millions de passagers. Aujourd'hui, avec 2,1 milliards de passagers, ce nombre n'a pas varié. «Nous ne devons pas pour autant dormir sur nos lauriers », rappelle M. Bisignani dont l'objectif est de réduire de 25% le nombre d'accidents d'ici 2008. Cette amélioration des conditions de sécurité se fera grâce au système d'audit IOSA, mis en place par l'IATA et qui est obligatoire pour les compagnies aériennes. Royal Air Maroc a passé cet audit depuis 2005. Quelque 131 compagnies de par le monde ont subi avec succès cet examen. D'autres, au nombre de 251, patientent dans le pipe. « Royal Air Maroc est un bon élève au sein de l'IATA », tient à rappeler le patron de l'IATA. Il faut dire que plusieurs chantiers initiés par l'Association et mis en œuvre par la compagnie nationale sont sur la bonne voie. Les responsables des deux institutions qui ont signé, lors de cette conférence de presse une lettre d'intention destinée à renforcer leur partenariat dans le domaine de la formation, sont satisfaits des résultats. Le premier chantier concernait la consolidation du recouvrement auprès des agences de voyages. Le système BSP mis en place à l'échelon international et centralisant la collecte du paiement des billets a permis, selon Driss Benhima «d'obtenir de très bons résultats et d'assainir les finances de la compagnie dans ce domaine à l'instar des autres compagnies membres de l'IATA». Le deuxième, très important aux yeux de la puissante organisation internationale, est celui de la certification, particulièrement dans la sécurité. «RAM a été parmi les quatre premières compagnies africaines à obtenir la certification IOSA (programme de la vérification de la sécurité de l'IATA)», précise Benhima. Autre grande satisfaction : la bonne marche du troisième chantier relatif au e-ticketing pour lequel la compagnie aérienne dépasse même certains pays européens car 46 % de ses billets vendus sont électroniques, soit une forte moyenne comparée à la zone MENA, dont le taux se situe encore à 16 %. Rappelons que le ticket sur papier qui coûtait 10 dollars n'aura pas cours en 2008 et sera remplacé par le ticket électronique qui coûte moins de 1 dollar. En 2006, quelque 64 % de tickets émis de par le monde étaient électroniques. À noter néanmoins que l'Afrique réalise un taux de 56 % en termes de e-ticketing, soit le même niveau que l'Asie-Pacifique. L'Asie du Nord, notamment la Chine, dépasse les 95 %, devant les USA (75%). Loin derrière toutes ces régions, la Russie arrive à peine à 2 % à cause, estime le président de l'IATA, d'une réglementation qui n'est pas encore claire. Aujourd'hui, le quatrième chantier de coopération entre l'IATA et RAM concerne le volet de la formation pour lequel les deux partenaires avaient déjà signé en 2005 une convention portant sur la création d'un Centre de formation régional à Casablanca à RAM Academy.