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Les Animateurs du parti de l'anti-Maroc : Ennemis du peuple !
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 12 - 2006

La priorité des priorités dans notre pays n'est pas celle de se gargariser de notions pour le moins controversées du type «Makhzen économique», «gouvernement fantôme du Cabinet royal» ou «statut omnipotent du Roi». Des «vérités interpellées dans le seul but de maquiller des mensonges». L'urgence est à…l'urgentissime collaboration de toutes les forces vives du Royaume pour exiger de l'Etat davantage de vigilance face aux ennemis du Peuple. Sur ces mêmes pages, nous évoquions il y a trois semaines la raréfaction angoissante du patriotisme dans ce pays. Pour peu qu'ils abandonnent la posture has-beeniste, les Marocains de ma génération ne peuvent se soustraire à leur devoir de donner un coup de main à la jeunesse pour dénoncer les turpitudes du parti de l'anti-Maroc. En vérité, parti de la filouterie, de l'abus de confiance, du pillage des deniers publics, de la corruption, des trafics divers et variés, du mensonge et du mépris de la chose publique. On ne vole pas ouvertement et impunément le pays et le peuple dans un Etat de droit digne de ce nom. Fût-il en construction. Les acheteurs de voix, les trapézistes de l'argent noir, les fonctionnaires pourris, les policiers véreux, les pique-assiettes des marchés publics, les saboteurs de l'investissement…constituent le parti de l'anti-Maroc. Ils ne méritent aucune indulgence de la part de la société civile et, a fortiori, de la justice. (Com)Plainte contre X.
"J'ai besoin du nombre de veaux que peut contenir ma boutique» ; «L'ensemble du troupeau est éparpillé» ; «Ne prends pas de l'argent sur toi, ils peuvent te tendre un piège» ; «Nous donnons sept mille / huit mille (par voix)» «Ceux-là, ils exigent que tu augmentes le «prix» de 500 dirhams»…Comment laisser passer une telle humiliation assénée à notre identité collective ? «Pour peu qu'il fasse preuve d'honnêteté, un juge juste doit s'interdire d'accorder un micron de compréhension à des gens qui prennent leurs compatriotes pour du bétail», nous dit un gardien de la paix qui, malgré une ancienneté de huit ans, n'est pas encore arrivé au salaire de 3.000 misérables dirhams par mois.
Codes électoral et pénal cléments
«Tous nos codes applicables à pareille offense à notre dignité de Marocains se sont avérés dramatiquement cléments», dit Me Saïda L. avocate à la cour. «Face à un tel mépris pour notre système de «monarchie constitutionnelle, démocratique et sociale», des condamnations véritablement dissuasives doivent être introduites dans nos codes pénal et électoral. Dans des démocraties émergentes comme celles des anciens satellites de l'ex-URSS, la société civile aurait campé jour et nuit sous les fenêtres des tribunaux correctionnels pour empêcher la justice d'accorder la moindre circonstance atténuante», ajouta l'avocate. «Sur le site web de notre quotidien, près de la totalité des votants (2500) souhaitent que la justice continue à sévir contre les parlementaires corrupteurs. Espérons que cette dernière sauvera l'honneur sali des citoyens et (petits) électeurs que nous sommes», constate un confrère. Pour nombre de nos concitoyens interrogés à cet effet, le comportement condamnable des acheteurs de voix équivaudrait à une trahison caractérisée des espérances du Royaume.
L'argent «noir»
Autre trahison, celle qui consiste à brasser l'argent noir à l'abri du fisc et même des banques. Une abjection qui prive la nation d'hôpitaux, d'écoles, de crèches…etc. «Le black, tout le monde sait que ça existe, les agents du fisc en premier. Les retards pris dans la construction de logements décents semblent avoir dopé la paranoïa des décideurs : personne ne veut prendre la responsabilité de «faire fuir les promoteurs», constate Ali M. architecte établi à Casablanca. Alibi, en effet, ubuesque, puisque les promoteurs ne fuient pas la Tunisie, la Croatie, la Pologne, la Turquie et, a fortiori, la rigueur du système fiscal français…etc. où la pratique du noir est efficacement combattue. Au Maroc, on vous le dit franchement : jusqu'à 60% de noir à Marrakech ! La petite secrétaire du bureau de vente ne prend même la précaution d'utiliser un discours allusif : «tant de «noir» et tant de «déclaré» !». Pourtant, le flagrant délit est à portée des menottes. Si l'on ne retient que le pourcentage moyen de 30% de noir sur l'ensemble du territoire marocain, combien l'Etat pourrait-il récupérer en différentes taxes majorées de pénalités conséquentes ? Où - diantre ! - ces sommes faramineuses vont-elles se terrer à l'abri de la loi ? Qui peut garantir que cet argent fantôme et sans traçabilité ne sera pas tenté, un sinistre matin, par l'aventure politique ou, carrément, par le terrorisme ? N'a-t-on pas vu qu'un argent tout aussi fantomatique, celui de la drogue, s'en est allé doucereusement apporter son soutien aux «marchands du Paradis» ? Voilà un second chantier qui attend l'administration et la justice.
La gangrène de la corruption
Ah, parlons-en de l'administration ! Il nous est arrivé ici même de rendre hommage aux fonctionnaires intègres. Mais le taux de pénétration de notre administration par la corruption est devenu une réalité universellement connue. Au point que six Marocains sur dix avouent volontiers leur vocation corruptrice. Militante de Transparency Maroc, Aïcha N. s'interroge : «N'y a-t-il plus rien à faire contre cette puante gangrène ? La lutte contre la corruption est-elle devenue un combat à jamais perdu ? A quoi peut bien servir un Etat incapable de défendre son propre corps contre ce danger de mort institutionnelle ? Pourquoi avoir arrêté les comptes à Slimani et Laâfoura ? Des dizaines de dossiers ont été communiqués par les braves citoyens aux responsables.
Où en sont-ils aujourd'hui ? Sans aller jusqu'aux sphères de la haute administration nationale ou territoriale, doit-on déposer les armes devant la corruption basique, celle de tous les jours ? Celle qui prive le modeste citoyen de l'équivalent d'un demi-kilo de viande ou d'une boîte de lait pour son bébé ?» La corruption s'est «normalisée» à telle enseigne que sa dénonciation fait sourire quand elle ne provoque pas les protestations indignées. «Nous en sommes au point de voir les camions, les cars et les grands taxis jeter un billet couplé à une pièce métallique par la vitre du véhicule. Plus besoin de s'arrêter. Ne venez donc pas me dire que je peux travailler sans jeter des vingt dirhams tout au long de mon itinéraire !», assure Mohamed G. chauffeur de camion officiant entre Laâyoune et Oujda.
La valse des ripoux
Au sein des villes, la transgression de la loi est protégée par des policiers véreux. Si l'on peut comprendre le désarroi d'un sans-grade peinant à nourrir sa famille, comment tolérer que des gradés – l'exemple d'un célèbre ex-commissaire principal de Marrakech est édifiant à cet égard (voir encadré) – puissent pratiquer ouvertement le racket des tenanciers de restaurants et de débits de boissons ? Les harcèlements qu'ils subissent quotidiennement sont devenus intolérables. À Casablanca, à Agadir, à Marrakech et ailleurs, cette pratique est connue de tous. Les walis ne savent plus comment faire pour juguler ces pratiques mafieuses.
«J'arrive, je m'abreuve et me goinfre avec mes copains, je me lève et je pars. De temps en temps, j'empoche l'enveloppe tendue avant de quitter les lieux», une détestable habitude qui pénalise l'investisseur et laisse pantois les employés.
D'ailleurs, à ce propos, que viennent faire les Renseignements généraux dans cette galaxie où le respect de la réglementation relative à la protection des mineurs et la répression des fraudes peut être parfaitement assuré par des services plus qualifiés et plus proximitaires ? Pourquoi ne confie-t-on pas ce domaine au département du tourisme, avec l'appui des services de douane et des Directions des affaires générales (DAG) qui pilotent une armée de moqaddems, de cheikhs et de forces auxiliaires ?
La valse des ripoux cessera-t-elle jamais ? «Des dizaines de lieux de dépravation peuplés de jeunes filles mineures sont protégés. Les touristes nationaux et internationaux y puisent la chair fraîche à loisir. Leurs tenanciers doivent payer, c'est tout», témoigne Mustapha B. un livreur de victuailles. «Sur certains sites de concentration touristique, on se croirait à Marseille dans les années 50 et 60», renchérit son frère MRE.
La gamelle rentière
Dans le même parti de l'anti-Maroc, on trouve les pique-assiettes des marchés publics qui ont longtemps mangé dans la gamelle rentière. Leur surface financière a été obtenue grâce à la multiplication du volume des privilèges par le coefficient corruptif.
Ces affairistes affamés d'oseille ravivent les tentations au sein de l'administration, recourent systématiquement à une sous-traitance déguisée, mettent le cash à l'abri et travaillent avec l'argent des banques. Leurs cousins, saboteurs de l'investissement de leur véritable état, s'emploient ingénument à dresser le maximum d'obstacles devant les créateurs de la richesse et de l'emploi. Ils sollicitent le portefeuille de ces derniers avant d'accepter d'écarter le premier obstacle. Armés de leurs signatures et leurs tampons, ces vampires ne craignent personne. Pas même leurs ministres. Ils trouvent toujours la bonne circulaire, les «fatwas» administratives appropriées pour bloquer un élan entrepreneurial ou baliser la route de l'enrichissement aux copains et aux «cousins». N'est-il pas temps de criminaliser le sabotage de l'investissement dans ce pays ?
La dictature au sein des administrations centrales
«Le Maroc est tenu par les responsables des administrations centrales», écrit un jour un fin auditeur de la Banque mondiale. «Au sein de ces administrations s'est érigée une caste qui se contrefout du destin de la nation. Elle a adopté une certaine «positive attitude» qui lui fait faire les courbettes devant ses supérieurs, en contrepartie de la liberté de tuer professionnellement les bonnes volontés et les compétences autour d'elle», témoigne Zakaria M. Perdu au milieu de cette jungle où ne subsiste ni la foi ni la loi, il persiste et signe : «Pour ces clous de la table», comme les appellent les Marocains, le patriotisme est ringard et l'honnêteté ne peut être que le pâle synonyme de la médiocrité. Pour percer parmi ces neveux du diable, il faut commencer par le statut de fusible : avoir la signature docile et la dignité en berne».
Froid au dos
À entendre cela, on a froid au dos et peur pour le règne. Le «nouveau concept de l'autorité» est quotidiennement malmené et chaque «projet structurant» court le risque de croiser ces soldats du sabotage. Comment ne pas ressentir une envahissante peur pour le Roi après avoir appris que l'un de ses plus proches collaborateurs s'est aventuré dans un puant business avec la mafia ? Il n'est nullement besoin d'entamer un vaste chantier constitutionnel pour nettoyer le pays du parti de l'anti-Maroc.
Il suffit d'appliquer la loi en la mettant au service quotidien des citoyens. Laânigri, disaient-ils hier. Ali El Himma, disent-ils aujourd'hui. L'ère des boucs émissaires est révolue et le temps n'est plus aux alibis douteux. L'Etat doit se défendre contre les plus vilains de ses enfants. C'est tout. «Je plains Sa Majesté», me dit le concierge. «Si la Providence ne nous en a pas gratifié, avec les ennemis intérieurs que nous avons, le Maroc aurait été «somalisé» depuis belle lurette !», lui répondis-je.


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