La série des astuces pratiquées par les trafiquants de drogues à l'échelle internationale n'est pas prête de sa fin. Tous les moyens sont bons pour passer les frontières, y compris celui de mettre 500 grammes de cocaïne dans son canal vaginal. Juliette et son copain n'ont pas pu, malgré tout, détourner la vigilance des policiers. Depuis quelques mois, la police judiciaire des frontières a constaté un nouveau phénomène surtout au niveau des aéroports. Il s'agit des Subsahariens qui transitent par le Maroc, en provenance d'un pays africain. Leur destination est l'Espagne où ils résident et travaillent légalement en fonction des documents officiels dont ils disposent. Or, il s'est avéré qu'il s'agit de membres de réseaux bien structurés qui opèrent dans le trafic international de drogues. Ces réseaux commencent par faire transiter la marchandise des pays de l'Amérique latine vers le Niger ou le Mali. En Espagne, des Africains originaires de ces pays sont recrutés comme ouvriers ou employés dans des sociétés écrans et bénéficient automatiquement d'un permis de séjour et de toute la paperasse qui s'en suit. Ils sont par la suite expédiés vers leur pays d'origine sous prétexte de passer un congé. Mais au retour, ils doivent transiter par le Maroc. La semaine dernière, une Africaine du Niger a été arrêtée à l'aéroport Mohammed V de Casablanca en possession de 500 grammes de cocaïne qu'elle a enveloppés dans un préservatif et dissimulés dans son canal vaginal. Quelques temps après, c'était le tour d'un Malien qui transportait dans ses espadrilles et sa valise des capsules de cocaïne totalisant un kilogramme et demi. Les deux trafiquants ont été déférés devant le Parquet pour trafic de drogues à l'échelle internationale. A noter que les jugements dans ce genre d'affaires sont sévères vu les accords que le Maroc a signés à cet effet.