Au ministère de la Défense, on n'hésite plus à indiquer explicitement que le paquet a été mis pour renforcer les capacités de surveillance du territoire et des frontières. Les proches du général, Ali Baccouche, commandant des forces de Défense aérienne du territoire, laissent entendre que des techniciens en la matière se sont rendus récemment en Russie, en Italie et en Afrique du Sud dans le but d'étudier de près leurs radars, leurs satellites et leurs drones. Les techniques radar et traitement du signal, les antennes adaptatives et hyperfréquences, l'imagerie radar et reconnaissance des cibles, la théorie de l'information, la cryptographie, le codage et la transmission des données ont été en tête des points discutés par les techniciens algériens. L'accélération de l'acquisition de ce genre de matériel est dictée, de source française spécialisée, par les soi-disant menaces qui pourraient intervenir de la part de la Libye et du Maroc. Craintes guère justifiées affirment ces mêmes sources en évoquant non sans ironie l'«abondance des liquidités et la nécessité de les dépenser pour que tout le monde ait son compte».