L'édition 2006 du festival d'Assilah aura rempli tous ses engagements. Sous le signe de l'Afrique, avec un hommage sans précédent à Senghor, le moussem international de cette ville du Nord, devenue depuis plus d'un quart de siècle un lieu de rencontre qui a sa place au niveau mondial, a démontré par les faits toute la mesure de son ancrage à la fois culturel et politique. Tout au long des différents colloques et rencontres, nous avons pu suivre de près quelles étaient les véritables préoccupations africaines face au monde. Par la voix de son président, Mohamed Benaissa, le Forum d'Assilah a mis l'accent sur les véritables défis qui attendant le continent africain. Une façon forte d'imprimer aux discussions et rencontres une empreinte indélébile inscrite dans l'identité africaine et l'appartenance à ce Sud qui émerge et qui a tant à donner. Mais, au-delà des festivités à la fois musicale ou picturale (les travaux sur les murs de la ville), le festival offre aux visiteurs une réelle plate-forme culturelle et sociale qui les change de l'habituel fatras estival que l'on peut rencontrer dans d'autres villes du Pays. C'est qu'Assilah est plus que jamais la ville de la réflexion, du partage, du dialogue au-delà de tous les clivages.