Le Centre balnéaire Georges Orthlieb, plus connu sous le nom de Piscine Municipale de Casablanca fut un haut lieu de la vie casablancaise. Conçu comme un espace de rencontre entre toutes les composantes de la population par le biais du sport et des jeux, il reste dans la mémoire de tous les vrais Casablancais de l'époque. Aujourd'hui, notre si belle piscine n'est plus, mais son souvenir reste à jamais figé. Elle est bien dans le cœur de tous les Marocains, la plus grande piscine du monde… ! En 1928, Joseph Goulven propose aux travaux publics de construire une piscine sur la route d'Aïn Diab. Au vu des dangers encourus sur cette côte par les baigneurs, il imagine la construction d'un grand bassin dans les rochers dont les lignes seraient parallèles au rivage, ce qui simplifierait sa réalisation. Une fois argumenté, c'est ce projet qui inspire la création sur un terrain calme et proche du centre, de la Piscine Municipale de Casablanca. Il initie également d'autres travaux sur ce site d'Aïn Diab. La même année donc, les Travaux Publics construisent des voies d'accès à ce nouveau quartier. Les Eaux et Forêts décident de boiser les dunes afin de les stabiliser. Des villas, des cabanons et des chalets sont édifiés dans un lieu qui portera désormais le nom de « Corniche ». Ce site, hostile au départ, est transformé à jamais, en une des promenades les plus prisées des Casablancais. Mais ceci est une autre histoire : celle du quartier d'Anfa et de sa corniche… C'est dans cette mouvance qu'en juillet 1934, le Lido est détrôné par la Piscine Municipale Georges Orthlieb. Le projet est élaboré par les services de la ville dès 1931. Il entre dans le cadre d'un programme d'équipement, dont la première réalisation est le vélodrome. Initialement, il est prévu de créer une avant piscine populaire de 300 mètres sur 100. Elle serait en avant du rivage et complétée par une seconde grande piscine de compétition. Et pour agrémenter cet équipement sportif, un parc de sports est aussi prévu, au bout du boulevard Moulay Youssef. Mais ce projet très ambitieux, est revu à la baisse en 1932. Finalement, le parc des sports est abandonné. La piscine de compétition est reportée. Et trois hectares accueillent le projet définitif (2,7 hectares seront gagnés en plus sur l'Océan).