Vu les coûts élevés occasionnés pour l'entreprise par les accidents de la route, ALD Automotive réagit en Siaka+. Une école destinée aux personnels des entreprises pour effectuer des stages de conduite. 2000 dirhams, c'est le prix journalier des stages théoriques. Comme les accidents de la route ne faiblissent pas au Maroc et qu'ils sont la première cause de décès dans le milieu du travail, ALD Automotive, société de location longue durée, lance le projet de l'école Siaka+ pour réduire l'hémorragie. Siaka+ est destinée aux personnels des entreprises pour effectuer des stages de conduite. Ces stages sont dispensés dans un site de station Total sur l'autoroute de Berrechid. Ces cours doivent permettre aux candidats de redoubler leur vigilance sur les routes mais aussi de se préoccuper au plus haut degré la sécurité des autres usagers de la route. À Siaka+, les conducteurs pourront apprendre par exemple, entre autres, à maîtriser leurs véhicules dans les situations d'urgence et prendre conscience des distances de sécurité nécessaires au freinage. Des cours théoriques font également partie du stage dont le prix s'élève à 2.000 DH. À l'issue du stage théorique et pratique, un certificat d'aptitude est délivré au conducteur. De plus, un accompagnement et un contrôle a posteriori sont effectués par le moniteur de stage pour évaluer la réalité des progrès enregistrés par le conducteur. Dans ce projet, la filiale de la Société générale est en partenariat avec d'autres sociétés de renom. Il s'agit, notamment, de Total Maroc, Zurich (compagnie d'assurance), le Groupe Novateam, BF Goodrich pneus, Rocamora et Renault. La création de ce centre est quelque part justifiée par les résultats de 2004 d'une étude de la Direction des routes et de la circulation routière. Cette étude a montré que 40 % des accidents de la circulation au Maroc surviennent sur le trajet qui sépare le domicile et le lieu de travail ou dans le cadre d'un déplacement assuré par l'entreprise. Ces accidents sont coûteux pour les entreprises en termes de ressources humaines, de majoration des primes accidents de travail et assurance automobile, sans parler des pertes de productivité. Au niveau national, les accidents de la route, de façon générale, coûtent à l'Etat l'équivalent de 2 points et demi du PIB, soit 11milliards de dirhams par an. C'est le montant qu'il faut pour construire le port de Tanger Med. C'est dire combien les accidents de la route peuvent inhiber une économie à grande échelle. "L'anticipation du risque lié aux accidents de la route dont peuvent faire l'objet leurs collaborateurs doit faire partie des priorités des chefs d'entreprises. Car, quelque part, l'avenir de leur structure en dépend.", souligne le directeur général de ALD Automotive, Vincent Kneppert.