* Cet organisme a pour but de donner plus de visibilité aux entreprises en matière de sécurité. * Une bonne partie des accidents du travail sont des accidents de la circulation. Arval a créé un Observatoire du véhicule d'entreprise au Maroc. C'est la 9ème implantation au monde cinq ans après le lancement de cet observatoire en France. Pour Hugues Thiebaut, Directeur général d'Arval Maroc, «cet observatoire a pour vocation d'analyser les grandes tendances du marché de la mobilité automobile en Europe et partout où Arval est implanté. Il donne une meilleure vision du marché à l'entreprise et aux différents acteurs, leur permettant ainsi d'anticiper les mutations». Thiebaut a expliqué lors d'une conférence-débat le 17 mai courant qui avait pour thème «Véhicule d'entreprise et prévention du risque routier» que «les accidents de la route sont la neuvième cause de décès au monde et que si rien n'est fait elles deviendront la troisième cause en 2020». A cette occasion, des spécialistes du risque routier en entreprise ont débattu et exposé les situations et les solutions qui peuvent être mises en place afin que les entreprises, utilisatrices ou professionnelles du monde automobile, puissent contribuer, aux côtés des pouvoirs publics, à améliorer la sécurité des usagers de la route. Pour Azzeddine Chraïbi, Secrétaire permanent du Centre national de la prévention de la sécurité routière (CNPAC), «le parc automobile au Maroc est d'un million de véhicules dont 100.000 pour les entreprises qui ont un niveau de mobilité très élevé, ce qui augmente également leur taux de risque d'accidents. Une bonne partie des accidents du travail sont des accidents de la circulation». Chraïbi a fait un exposé sur le dossier de la sécurité routière, notamment la question d'un nouveau Code. «L'actuelle loi sur la circulation date de 1953 et a besoin d'être réformée. Le projet de Code de la route a pour vocation essentielle de renforcer la sécurité comme l'introduction pour la première fois de la notion de conducteur professionnel», a-t-il noté. Philipe de Rich Onfftz, juriste du cabinet Naciri, a mis en exergue le volet juridique de la sécurité dans l'entreprise. «L'employeur a l'obligation de sécurité aussi bien au niveau des ressources humaines qu'au niveau des véhicules qui doivent être bien entretenus et répondant aux normes de protection les plus élevées». Pour sa part, Frédéric Martino, de Arval Prévention (spécialiste de la mise en place de plans de prévention au sein des entreprises), a axé son intervention sur les responsabilités au sein de l'entreprise et les actions à prévenir en matière de sensibilisation et de protection. Quant à Didier Bonneau, accidentologue de Sfedra (Service de formation et d'étude pour la diminution du risque automobile), il a présenté lors d'un exposé les outils de protection, et surtout les mauvaises habitudes liéés à la conduite ou à l'utilisation de la ceinture de sécurité. Bonneau a souligné que «les constructeurs automobiles emploient de plus en plus d'outils intelligents pour la protection». «Les entreprises, a-t-il précisé, ont intérêt à opter pour des véhicules plus optimisés en la matière. Les contraintes de sécurité doivent l'emporter sur les contraintes de coût».