Même si nous avons du mal à l'admettre, nous avons tous nos défauts. Personne n'est parfait… Et ces petits défauts-là peuvent franchement nous gâcher la vie. Que cachent-ils ? Comment y remédier ? J'ai un complexe … C'est, sans aucun doute, le défaut le plus difficile à assumer dans notre société basée sur le culte de l'apparence, où nous devons apparaître sous notre meilleur jour en toute circonstance. Nombreux sont ceux qui focalisent sur un nez patatoïde, des oreilles décollées… A tel point qu'ils sont persuadés que c'est la seule chose que les autres remarquent. En fait, les personnes qui complexent exagérément sur leurs petits défauts physiques ont une image idéale d'elles-mêmes et passent leur temps à comparer leur image réelle avec cette image idéale. Ils ont une vision déformée d'eux-mêmes et cristallisent une souffrance psychique sur un détail corporel. Quand elles se voient dans un miroir, les personnes complexées ne se voient pas dans leur globalité, mais ne fixent leur regard que sur ce petit détail. Et elles s'imaginent que sans ce petit défaut, leur vie serait complètement différente : elles auraient plus de succès, auraient de meilleurs rapports avec les autres…Focalisées sur ces «défauts», elles s'empêchent de développer d'autres stratégies qui mettraient l'accent sur leurs qualités et leurs atouts. Si ce soi-disant défaut physique vous obnubile en permanence et que vous n'arrivez pas à vous en détacher, alors vous souffrez peut-être de dysmorphophobie. Il s'agit d'une pathologie reliée directement à l'image que nous avons de notre propre corps : la personne qui en souffre est persuadée d'être laide ou d'avoir une malformation physique. En général, son attention est focalisée sur une partie localisée du corps (nez, fesses, seins…) et il y a de fortes chances pour que la personne perde totalement confiance en elle et en sa capacité de séduction, allant parfois jusqu'à couper tout lien avec son entourage. Un tel repli sur soi mène, souvent, directement à la dépression. Il vaut mieux alors consulter un psychothérapeute. Je suis trop susceptible … Vous êtes tellement sensible à l'opinion des autres que la moindre remarque que l'on vous fait est prise de travers. On vous fait un commentaire sur votre nouveau jean et vous pensez que c'est tout votre style qui est critiqué. Vous avez une fâcheuse tendance à mal prendre tout ce qu'on vous dit. Vous êtes sensible à l'opinion des autres et vous pensez qu'aucune phrase n'est prononcée de façon innocente. Vous cherchez toujours à trouver son sens caché ou le message implicite qu'elle est censée faire passer. Certes, nous avons tous notre amour propre, et il est normal qu'une parole désagréable nous fasse réagir. Il est, toutefois, moins courant d'être excessivement susceptible et de refuser la moindre remarque. Si vous êtes dans ce cas, vous pourrez constater que vous avez une fâcheuse tendance à sortir tout ce que l'on vous dit de son contexte et à le globaliser et vous pensez qu'une parole ne peut être gratuite et qu'elle traduit toujours quelque chose de plus profond et de plus significatif. Pour en guérir, vous devez d'abord commencer à faire un travail sur vous-même, rechercher vos qualités et ce qui fait que vous êtes apprécié par votre entourage. Cela vous permettra de reprendre confiance et de vous réaliser par vous-même. Vous pourrez ensuite accepter les remarques en toute objectivité. Je suis un éternel insatisfait… A la montagne, vous pensez aux bienfaits de la mer. Votre travail vous intéresse, mais au fond de vous-même, vous pensez ne pas avoir réussi. En fait, cette insatisfaction chronique s'est installée progressivement au cours de votre histoire personnelle. Cela peut arriver lorsque des parents ne complimentent jamais leur enfant, lui demandent de se surpasser, plutôt que de lui montrer combien ils l'aiment. A l'inverse, d'autres parents placent constamment leur enfant dans une situation où il a souvent peur de décevoir ses parents et du même coup de perdre leur amour. L'enfant cherchera donc toujours à faire mieux ou plus, non pas pour lui-même mais pour les autres, et n'en tirera aucune satisfaction. L'éternel insatisfait manque d'assurance. Il se donne des objectifs qu'il sait inaccessibles, ce qui renforce chaque jour un peu plus son manque de confiance. Lancé dans une quête de l'impossible, il ne peut apprécier pleinement ce qu'il possède déjà. Attention, l'insatisfaction est aussi l'un des nombreux symptômes d'une dépression masquée. Dans ce cas, la personne perçoit uniquement le côté négatif de toute chose, et plus rien ne le satisfait. N'hésitez pas alors à consulter votre médecin. Professionnellement, l'insatisfait ne parvient pas à apprécier ses réussites. Il les attribue généralement au hasard et non pas à ses propres performances. Et en amour, de nombreux insatisfaits s'arrangent toujours pour trouver des partenaires qui ne leur conviennent pas et qui ne les aiment pas sincèrement. Pour vous en sortir, faites un travail en profondeur sur vous-même : réfléchissez à l'idée que vous avez du bonheur et aux moyens que vous avez d'y parvenir. Faites le point sur ce que vous attendez de vous-même et des autres sur les plans professionnel et personnel. Vos objectifs sont-ils réalisables. N'êtes vous pas trop idéaliste ? Répondre à ces questions vous aidera à trouver une nouvelle trajectoire plus propice à votre épanouissement. Dans un deuxième temps, réfléchissez aux types de rapports que vous entretenez avec votre entourage. Analysez, en particulier, les raisons pour lesquelles on vous apprécie (réfléchir sur vos qualités réelles). Et demandez-vous ce que vous recherchez dans une relation : une relation sincère ou un besoin de reconnaissance ? Je suis jaloux … Sentiment naturel quand il reste modéré, la jalousie peut aussi devenir maladive, démesurée, insupportable et mettre en péril la santé mentale et la vie de couple. Car si la jalousie modérée est indissociable de la relation amoureuse, elle devient, quand elle s'emballe, particulièrement nocive pour le couple. Avoir un pincement au coeur quand on voit une (trop) belle femme s'approcher de (trop) près de son mari n'a rien de maladif…, mais s'il ne faut pas être laxiste ou naïf, l'espionnage systématique etant néfaste pour tout le monde. «Où étais-tu ? Avec qui as-tu déjeuné ? À qui téléphones-tu ? Qui est cette bécasse qui te regarde avec des yeux de merlan frit ?». Le(a) jaloux(se) maladif(ve) fait de sa propre vie, et de celle de son partenaire, un véritable enfer. Paranoïaque et extrêmement possessif, le jaloux devient rapidement obsessionnel, et il n'a plus qu'un but, celui de chercher coûte que coûte, par tous les moyens possibles, à découvrir l'atroce «vérité», celle qui va briser son coeur et sa vie : son partenaire le trompe. Cette réaction d'agressivité et de haine à une perte (ou à une simple menace de perte) s'accompagne généralement d'une baisse de l'estime de soi. Le jaloux, s'il se persuade si facilement qu'on le trahit, pense qu'il ne mérite pas vraiment l'amour qu'on a pour lui et vit dans le soupçon permanent, n'a confiance en personne. Il se «fait un film» dès que le portable de l'être aimé ne répond pas ! Enfermé dans sa bulle, il déforme les propos qu'on lui tient et fait une montagne d'un détail. Ses soupçons incessants le rendent très malheureux et il peut aller jusqu'à détruire son couple. Si le jaloux souffre, il fait aussi malheureusement, souffrir , son conjoint, et la vie de couple peut virer au cauchemar. En effet, la jalousie fausse complètement le dialogue et peut être un véritable «pousse-au-crime». On peut, au fil des jours, en avoir assez d'être irréprochable. Même si l'attitude du jaloux est très dure à supporter, n'abondez pas dans son sens en jouant à séduire et ne cherchez pas à le provoquer car le jeu pourrait très vite dégénérer… N'oubliez pas que certains jaloux peuvent commettre des actes irréparables… Evitez donc les allusions, l'humour et les phrases à double sens qui risquent de le rendre fou de rage. Au contraire, rassurez-le en lui répétant qu'il peut avoir confiance en vous et que vous l'aimez. Mais attention. Soyez prévenu(e) que quoi qu'il en soit, tout ce que vous pourrez lui dire, lors de ses crises, «pourra être utilisé contre vous». Cela viendra nourrir sa jalousie, puisqu'il déforme tout. Expliquez-lui donc que vous ne répondrez pas à ses questions incessantes et restez insensible à ses harcèlements. Car vous ne devez pas non plus céder, sous peine,de mettre le doigt dans un terrible engrenage. Suggérez-lui de consulter un psychologue pour savoir d'où lui vient ce terrible manque de confiance en l'autre et en lui. Avant toute chose, il doit guérir.