Alors que les travaux avaient débuté en décembre 2012 et leur avancée s'annonçait jusque là satisfaisante, le projet du parc de Casablanca, Sindibad, est menacé de blocage par des fonctionnaires. En effet, selon L'Economiste, "Un autre scandale vient d'éclater au chantier de Sindibad à Casablanca. Cette fois-ci, l'affaire est si grave qu'elle risque de mettre en péril tout le projet dont la livraison est prévue fin 2014. Ce ne sont plus les ménages et les cafés qui bloquent le chantier (voir L'Economiste du 05/12/2012), mais des agents des forces auxiliaires et des policiers qui squattent aujourd'hui le site du futur parc de loisirs et d'attractions de la métropole. Pour enfoncer le clou, ils n'ont pas trouvé mieux que de s'installer dans des cages à singes et à lions (1), des toilettes et des baraques qu'ils ont construites au fil du temps. Selon nos informations, l'un des squatteurs a menacé au couteau à la main, un ouvrier du chantier, prétextant qu'il n'a pas le droit de travailler aux alentours de sa cage. La société adjudicataire du marché relatif à la voirie et réseaux divers (VRD) se dit prête à stopper le chantier, si un tel incident devait se reproduire. La société va même jusqu'à demander l'expulsion de toute personne étrangère au projet. Ce qui est logique du moment que la sécurité des employés est menacée. Ils sont exactement neuf personnes qui refusent, malgré plusieurs tentatives, de quitter le site avant qu'ils ne bénéficient eux aussi du relogement. De source bien informée, « ces occupants ne sont pas éligibles à cette opération et leur évacuation est requise d'urgence pour permettre la poursuite des travaux de terrassement et, par conséquent, la réalisation du méga-projet ». Ils sont jeunes, actifs et célibataires et, donc, ne répondent pas aux conditions nécessaires pour profiter d'un logement dans le cadre du projet de Idmaj Sakan, lequel impose aux bénéficiaires d'être mariés. La situation est encore plus cocasse. L'un des squatteurs s'est récemment marié, histoire de satisfaire aux critères d'éligibilité au programme. Dépassés, les responsables du projet ont tenté, vainement, d'approcher la hiérarchie des squatteurs. Cette dernière a fait la sourde oreille et leur a demandé de trouver eux-mêmes une solution de relogement à ces fonctionnaires. Découragé par une première procédure en référé, qui n'a pas abouti en raison de l'incompétence du tribunal, le Haut commissariat aux eaux et forêts, propriétaire du foncier, envisage d'engager, aujourd'hui lundi, une nouvelle action civile qui risque, toutefois, de durer plusieurs années. En clair, le projet risque de prendre un gros retard, voire même d'être avorté. Lancé en décembre 2012, le chantier avançait, jusque-là, à un rythme satisfaisant. Après l'obtention des autorisations de construire et le dénouement de l'affaire des trois cafés qui squattaient une partie du site (2), l'investisseur (Somed et Alliances Développement Immobilier) a aussitôt démarré les premiers travaux. Les 23 ménages recensés sur le site sont déjà relogés. La démolition et l'évacuation des bâtiments vides sont réalisées à 100%. Idem pour les travaux de curage du réseau hydraulique sur l'ensemble du parc. L'installation de la clôture et la transplantation des arbres sont effectuées respectivement à 30 et 100%. Quant aux travaux de terrassements généraux, ils sont avancés à 15%. Le marché relatif à la réalisation des gros œuvres et charpente a été récemment attribué. Les appels d'offres des lots techniques devraient être lancés cette semaine. Notons aussi que la commande d'une vingtaine de manèges a été passée en partie auprès de fournisseurs suédois, français, allemands et hollandais." www.leconomiste.com