Mehdi Moukni rédacteur de Jeune du Maroc Magazine Article original de : Imane Aniss, CPGE MED V A moins d'un mois du premier concours français, nos chers professeurs agrégés, dans leur mouvement de grève sont arrivés au stade de 48 heures par semaine de grève, PAR SEMAINE ! Nous, simples élèves ignorons les causes en détail de cette manifestation, par contre, nous connaissons les conséquences que cela entraine sur nos études. Nous sommes des élèves de Classes préparatoires scientifiques publics, nous avons travaillé dur durant le lycée pour réussir. Il a fallu se classer parmi les meilleurs du Maroc pour avoir le privilège d'y accéder. Nous y sommes entrés avec courage et espoir. On est tous déterminés à bosser autant qu'il le faut, à supporter toute la pression, la compétitivité et la difficulté des classes prépas, les conditions de vie n'y sont pas très bonnes, je dirai, la nourriture non plus. Mais nous résistons... S'il était vrai que nous étions l'élite, la crème de la crème, alors pourquoi vous nous avez donc jetés dans ces conditions lamentables ? Venez jeter un coup d'oeil à Med5 si vous ne me croyez pas... Mais tout cela n'est rien devant ces grèves, qui ne nous permettrons surement pas de terminer notre programme, cela est HONTEUX, je parle au nom de tous les taupines et taupins qui ont raté beaucoup trop d'heures de cours, de TP, d'exercices, et j'en passe... Imaginez avec moi : le prof, malgré lui, nous compresse les leçons, ce qui devait se faire en six heures il nous le fait en deux heures. En classe nous avons l'impression qu'il fait la course avec Elguerouj, il nous dépasse... Nous sommes donc obligés de "faire" le cours, nous-mêmes chez nous, à peine assimilons-nous le cours que le lendemain ... un nouveau ! Cela est insensé ! Et les exercices ? Peut être deux ou trois si on a de la chance... Et le surlendemain, on nous annonce que le devoir surveillé est annulé et qu'au lieu d'avoir trois notes par trimestre, nous n'en aurons que deux, ce qui diminue nos chances... Mais encore, le plus pire c'est que les élèves de deuxième année n'ont toujours pas terminé le programme, sachant qu'il ont des concours à passer en avril, ce sont eux les plus touchés... Nous sommes les futurs ingénieurs du Maroc, les piliers des industries, nous sommes en état de décadence, le Maroc se dégrade ... Sauvez-Le ! Ce que nous demandons, c'est d'offrir aux professeurs les droits qu'ils réclament, ou bien de se mettre d'accord sur une entente qui pourrait satisfaire les deux parties, afin de mettre fin à ce mouvement de grève qui touche le futur de notre cher pays... Notre promotion sera-t-elle la pire des promotions ? La décision est entre vos mains ...