Les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles d'économie et de commerce du lycée Al Khansaa à Casablanca sont en grève depuis hier. Les élèves des classes préparatoires aux grandes écoles d'économie et de commerce, option technologie (CPGE ECT) du lycée Al Khansaa, à Casablanca, sont en colère et le font savoir. Ils observent, depuis hier, une grève de deux jours. Les concernés réclament des solutions urgentes à leur situation jugée "critique". Leur mouvement de protestation, indiquent les concernés, est motivé par l'absence de débouchés satisfaisants pour leur branche. «Les classes préparatoires d'économie-et de commerce, option technologie, n'ont pas de débouchés satisfaisants. Notre avenir est en jeu. Après deux ans de labeur, la plupart des élèves se retrouveront en situation d'échec», s'indigne Mohamed Saâdi, l'un des protestataires. Selon une source bien informée au lycée Al Khansaa, «les débouchés de cette branche sont très limités». Après deux ans de classes préparatoires, les élèves peuvent soit s'inscrire au concours d'agrégation pour devenir professeurs agrégés, soit au concours d'entrée aux grandes écoles étrangères. «Concernant la première éventualité, les chances de réussir sont très maigres puisque 5 à 6 élèves uniquement seront choisis parmi les 46 élèves. Pour le concours d'entrée aux grandes écoles étrangères, les bourses ne sont décernées qu'aux plus méritants dont le nombre ne dépasse pas la vingtaine», indique le jeune Saâdi. Les protestataires mettent donc sur le tapis une série de revendications. Selon un communiqué, ils demandent que les lauréats de la deuxième année des CPGE ECT soient admis à la troisième année de la faculté, à l'instar des classes préparatoires des mathématiques-physique. Les intéressés réclament également l'accès aux écoles nationales telles que l'ISCAE (Institut supérieur de commerce et d'administration des entreprises), l'ENCG (École nationale de commerce et de gestion) et l'INSEA (Institut national de statistique et d'économie appliquée). A ce sujet, le ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur, de la Formation des cadres et de la Recherche scientifique aurait fait des promesses sans suite. En outre, les grévistes réclament un concours commun spécifique à leur branche ou, à défaut, une réforme du concours commun actuel pour y inclure leur branche. Figurent également parmi leurs revendications l'augmentation des places à pourvoir par les élèves qui préparent le concours d'agrégation et la prise en charge de ceux qui préparent le concours français. A ce propos, le comité des classes préparatoires aux grandes écoles demande l'intervention du ministère de tutelle auprès du Service de coopération et d'action culturelle de l'ambassade de France pour que davantage de places soient accordées aux Marocains. Mouvements de protestation Ce mouvement de protestation des élèves des CPGE ECT n'est pas le premier du genre. Les concernés ont déjà observé une grève au cours du mois de mars 2006. L'année 2005 a été également marquée par un sit-in devant le ministère de l'Education nationale à Rabat.