Pensez-vous que pour vendre un article sur internet est une chose mince ? Probablement, quand le vendeur n'a pas de scrupule et quand l'acheteur est un mauvais connaisseur, le risque est plus grand. Internet est un marché comme les autres. Il respecte les conditions sine qua non du marché traditionnel que sont : des acheteurs, des vendeurs, des produits, des prix et des boutiques (le marché). Ainsi, l'acheteur et le vendeur deviennent des parties cocontractantes à un acte de vente. Pour la vente sur internet (vente virtuelle), les mêmes conditions existent que pour celles de la vente traditionnelle (vente sur les marchés publics) dans les supermarchés, magasins, foires, souks, ... etc. Il va sans dire que chaque type de vente a ses propres caractéristiques qui le différencient et qui le met en valeur par rapport à l'autre. Le marché traditionnel demeure assurément le type de contenant le plus propice puisque toutes les ventes se font en situation de face-à-face entre acheteurs et vendeurs. Cette situation est beaucoup plus réconfortante dans la mesure où le risque de fraude est réduit, pour les produits alimentaires, principalement, puisque les visages découverts, les intervenants sont moins sujets à de tels risques. Il demeure également plus certain de faire ses achats en se rendant au marché, d'une part, parce que l'acheteur dispose de temps libre et de possibilité de déplacement et d'autre part, parce que l'acheteur aimerait examiner, palper et même essayer le produit qu'il souhaite acheter avant d'en payer la facture. En cas d'une péremption, d'une quelconque panne ou d'un mauvais fonctionnement du produit acheté, l'acheteur peut retourner sur le lieu de la vente (le magasin, par exemple) et remettre le produit au vendeur qui se chargera de sa réparation ou de son remplacement. Un service après-vente est déjà assuré. Pour un certain nombre d'articles, le déplacement vers le lieu de la vente (le marché) est une condition inébranlable puisque le seul essai ou essayage du produit reste la garantie d'avoir fait le bon choix et que l'acheteur ne peut que se fier à ce comportement pour conclure son achat. Il est aussi vital pour d'autres acheteurs de se rendre personnellement sur le marché, histoire de faire du commérage et de papoter avec les voisins, ou encore avec le vendeur, lui-même, avant de lui acheter son produit. La notion de la sociabilité de la transaction commerciale est de mise dans notre société et par conséquent, constitue un élément fondamental lors de la conclusion de l'acte commercial. Néanmoins, la vente virtuelle sur internet, quoi qu'elle puisse concurrencer la vente traditionnelle, présente quelques difficultés pour ceux qui sont novices dans le domaine des nouvelles technologies. Pour cela, il convient de mieux savoir quel type de produit il faudrait vendre ou acheter sur internet et de savoir quel type de clientèle il faudrait cibler. Etant donné que la vente en ligne reste encore dans la plupart des pays du monde une futilité ostentatoire, il faudrait en étudier les aspects qui font d'elle une méthode non encore populaire. Hormis le fait que les pays du tiers-monde ou ceux qui sont en cours de développement y voient une nouvelle façon technologique pour faire du business, le procédé est comblé d'un certain nombre de paramètres de risque liés, entre autres, à l'aspect socio-économico-culturel. L'acte de la transaction commerciale n'est pas ressenti de la même façon que lors d'une vente classique. Sur internet, il existe une froideur entre les deux parties prenantes à l'acte. L'acheteur et le vendeurs sont des étrangers l'un à l'autre, ils ne se connaissent pas et par conséquent, leur relation humaine reste très limitée à l'acte lui-même. Les pays en voie de développement pensent que commercialiser un produit via internet est une source de fraude et un manque de confiance. Le vendeur est présumé être arnaqueur et le produit serait d'une mauvaise qualité. Encore faut-il accepter que le produit soit éventuellement livré par une tierce entité, autre que le vendeur et que le produit risquerait d'être perdu en cours de route vers l'acheteur. Mieux encore, comment l'acheteur pourrait-il accepter de payer un produit à l'avance, alors qu'il ne l'as pas entre les mains. Sa photo sur internet ne constitue pas, forcément, un gage de sa bonne qualité. Aussi acharné et fidèle à l'idée de négocier le prix, l'acheteur est convaincu, par méfiance, que le vendeur est de nature trompeuse. Alors, comment oserait-il faire confiance à ce vendeur qu'il ne connait pas et après tout utiliser "internet" un outil dont il ne maitrise pas les rouages ? Probablement, en utilisant internet, le prix de l'article serait faramineux, puisqu'il n'aurait pas la possibilité de le négocier et éventuellement, ce genre de transaction sur le net est fait pour les autres et pas pour lui. Ce manque de confiance "inné" auquel on ajoute cette culture de nouvelle technologie "qui fait peur" et dont on est pas doté, le risque "éventuel" de ne pas recevoir ce qu'on a acheté, le prix "supposé" cher de l'article vu que le prix du transport est à inclure, sont autant de facteurs qui font que les pays sous-développés ont devant eux des années, voire des siècles pour se roder à ce genre de transactions futuristes. Vendre sur la toile est encore une idée utopiste pour certains. Néanmoins, il convient de signaler que si tel reste le cas, une grande brèche est en train de se creuser et grandir de jour en jour pour laisser ceux qui veulent prendre le train et partir vers d'autres dimensions high-tech, et ceux qui sont fidèles à leur mode de consommation.L'ère des NTIC ne les concerne pas. A vous de choisir quel type de vie vous voulez adopter ...