Les traditions culinaires marocaines constituent un patrimoine culturel riche et varié, ce qui révèle un plaisir sensoriel et gustatif, et c'est aussi ce qui en fait une cuisine festive. Les recettes du terroir alléchantes, qui se faisaient avec des produits bio, donnent aujourd'hui de la valeur à la gastronomie et appellent à la mise en vigueur de ces cultures culinaires ancestrales, seul témoin d'un passé de l'alimentation riche. Déguster ces plats du terroir suscite de l'intérêt sensoriel de ceux et celles qui les ont savourés avec un esprit savant. C'est pourquoi, dans nos instituts, les métiers associés doivent profiter du dynamisme des communautés apprenantes et des jeux et simulations pour se mettre en situation, rien de bien nouveau. Il est vrai que l'authentique convivialité d'un repas partagé ou l'accueil et l'organisation pratique des tâches du métier de restaurant, par exemple, reposent sur le contact humain véritable ce qui peut en motiver des réflexions profondes. Il existe aussi les nourritures de l'esprit qui évitent les risques d'indigestion... Là, la récolte s'avère riche et variée, encore faut-il apprendre à cueillir les fruits mûrs, exempts de pesticides, forts en vitamines et qui aideront à grandir. Dans le flot d'information et de recettes copiées et recopiée, l'attention ne se porte plus sur les denrées rares, authentiques et inimitables. L'économie du savoir adopte d'autres circuits et la valeur se déplace hors des menus réchauffés. La mise en marché des formations s'en trouve chamboulée et l'école accélère pour suivre la demande grandissante des entreprises de restauration de collectivité. Chose qui fait baisser la fréquentation des maisons de grande gastronomie. C'est bien là l'intérêt de s'inspirer du passé riche pour sauver cette culture pour satisfaire la curiosité des fins gourmets. L'idée se dégage qu'apprendre et enseigner à se mouvoir couramment et avec grâce entre modernité et traditions, dans un monde d'acculturation. La conservation d'une gastronomie, dans un esprit réel, au sens propre comme au figuré devient la saveur recherchée, d'où la compétence indispensable est l'initiation des jeunes aux valeurs des cultures ancestrales, ceux-là doivent être préparés d'aujourd'hui pour savoir conserver leurs cultures dans la vie de demain. La aussi, nous allons même jusqu'à proposer des restaurants musées, relatant la culture culinaires des grandes régions. Ceci aura le caractère de mettre en valeur les acquis culturels dont recèlent ces régions, et en l'occurrence déclencher un débat autour de cette civilisation.